Le samedi 11 juillet 2020 à 11:40
e violences extrêmes à l'encontre d'un homme de 40 ans.
La victime est dans un état de mort cérébrale. Le mis en cause
avait été interpellé 48 heures plus tôt avant d'être remis en
liberté.
INFO ACTU17.Le lien entre les deux affaires ne fait que peu de doutes. Les policiers ont été appelés vers 21h30 ce mercredi soir pour un homme de 40 ans grièvement blessé à son domicile situé rue Cyprien Chaix à Gap (Hautes-Alpes). Il venait d'être pris en charge par les sapeurs-pompiers.
La victime avait visiblement été lynchée chez elle et présentait de nombreux hématomes au visage mais également des traces de strangulation, des contusions et des traces de morsures à l'avant-bras indique une source proche de l'enquête.
Cet homme de 40 ans, que nous appellerons Christian, a été transporté d'urgence à l'hôpital de la Timone à Marseille alors que son pronostic vital était engagé. Il a été déclaré en état de mort cérébrale plus tard, malgré une opération chirurgicale.
Un suspect rapidement identifié
Les enquêteurs du commissariat de Gap ont réalisé des relevés de traces et indices ainsi que des constatations dans l'appartement de la victime le soir même. Les premières investigations se sont révélées fructueuses. Un témoin a en effet expliqué aux policiers qu'il avait vu un homme sortir du logement du quadragénaire dans la soirée. A l'aide de sa description et des autres éléments récoltés sur le lieu des faits, les policiers se sont penchés sur la piste d'un suspect, Younes*, qui avait été placé en garde à vue ce lundi soir pour une tentative d'extorsion sur une personne vulnérable, avant d'être remis en liberté.
Les policiers en attente devant l'entrée de l'immeuble de la victime ont justement aperçu le suspect de 28 ans qui était sur un deux-roues. Younes a été rattrapé et interpellé, puis placé en garde à vue.
Il tente de retirer 20 000 euros appartenant à sa victime
Né à Marseille et demeurant à Gap, le mis en cause se trouvait déjà en garde à vue lundi. Ce jour-là, les policiers avaient été appelés par un employé de La Banque Postale de Gap car l'un de ses clients, Patrick*, 49 ans, affirmait être victime d'une tentative d'extorsion de la part d'un homme. Ce dernier se trouvait à côté de lui. Il s'agissait de Younes.
L'agent de La Poste avait expliqué aux fonctionnaires que cet homme suspect avait présenté un récépissé de retrait au nom de Patrick, afin de récupérer les 20 000 euros qui se trouvaient sur le compte bancaire du quadragénaire. Le suspect avait alors été raccompagné à la sortie par l'employé de La Poste qui avait refusé d'accéder à sa demande.
Patrick a confié aux policiers qu'il subissait des pressions de la part de cet homme de 28 ans, à qui il était contraint de verser de l'argent. En outre, la victime a affirmé lui avoir déjà donné 1000 euros, en plusieurs fois. Le suspect avait ensuite été interpellé par les policiers de la Brigade anticriminalité (BAC).
En interrogeant Patrick, les enquêteurs ont constaté qu'il tenait des propos confus et qu'il souffrait vraisemblablement d'une pathologie mentale. Ce dernier avait toutefois confirmé qu'il avait "peur de refuser" de donner l'argent à Younes, malgré le fait qu'il n'avait, selon ses dires, subi aucune violence. Une expertise psychiatrique avait alors été demandée par le parquet.
De son côté, le mis en cause a nié les faits lors de son audition. Il a été remis en liberté le temps que cette enquête pour tentative d'extorsion sur personne vulnérable se poursuive, avant d'être de nouveau arrêté mercredi soir donc.
Le mis en cause a été présenté au pôle criminel du parquet
Christian, retrouvé dans un état critique à son domicile, devait être entendu très prochainement par les enquêteurs de Gap dans le cadre de cette affaire de tentative d'extorsion précise-t-on de même source. Younes est accusé de s'en être pris avec une extrême violence à cet homme de 40 ans. A-t-il tenté de lui soutirer de l'argent à lui aussi ? La victime avait-elle connaissance d'éléments le mettant directement en cause ?
Younes est désormais poursuivi pour tentative d'homicide et a été déféré au pôle criminel du parquet de Grenoble ce vendredi, en vue de sa mise en examen. Les investigations se poursuivent.
*les prénoms ont été modifiés