Gilets jaunes : 2 mois de prison avec sursis pour le CRS qui avait lancé un pavé le 1er mai

Le policier de 44 ans qui avait lancé un pavé lors de la manifestation des Gilets jaunes le 1er mai dernier a été condamné à deux mois de prison avec sursis ce jeudi.
Gilets jaunes : 2 mois de prison avec sursis pour le CRS qui avait lancé un pavé le 1er mai
Un CRS avait été filmé en train de lancer un pavé durant la manifestation des Gilets jaunes le 1er mai dernier. (capture écran vidéo Line Press)
Par Actu17
Le jeudi 19 décembre 2019 à 14:21 - MAJ jeudi 19 décembre 2019 à 19:40

Un CRS avait été jugé en novembre dernier par le tribunal correctionnel de Paris pour avoir lancé un pavé en direction des manifestants, le 1er mai au cours d'une manifestation de Gilets jaunes.

Aucune plainte n'avait été déposée et aucune victime recensée. Le fonctionnaire était toutefois jugé pour "violences volontaires". Le tribunal l'a condamné ce jeudi à une peine de 2 mois de prison avec sursis.

Le parquet de Paris avait requis trois mois de prison avec sursis contre le prévenu.

« L’infraction pour laquelle vous êtes condamné a porté atteinte à l’image des CRS et a impacté la confiance du public envers les forces de l’ordre », a déclaré le président du tribunal pour justifier la condamnation du policier.

« Cet acte illégitime n’a causé aucune blessure quelconque et a été causé alors que votre unité était prise à partie pendant cette journée. Vous aviez également assisté quelques instants auparavant à la blessure d’un collègue à la tête. Ce geste a, par ailleurs, été commis dans un temps d’action très court », a-t-il tempéré.

La scène avait été filmée par un journaliste et avait déclenché l’ouverture d’une enquête judiciaire. La scène se déroule en face de l’hôpital de la Pitié-Salpêtrière à Paris (XIIIe), le 1er mai en fin d’après-midi. Au cours de la manifestation marqué par de violents heurts, le prévenu s’est saisi d’un pavé qu’il a lancé en direction des manifestations.

Un second policier jugé

Un autre policier est jugé ce jeudi dans la même salle d'audience, pour avoir giflé un Gilet jaune dans le XIVe arrondissement de Paris, le 1er mai également.

L'homme va comparaître pour « violences volontaires par personne dépositaire de l'autorité publique ayant entraîné une incapacité supérieure à huit jours ».