Haute-Saône : 2 ans de prison ferme pour avoir incendié une voiture de gendarmerie et blessé 2 militaires

Haute-Saône : 2 ans de prison ferme pour avoir incendié une voiture de gendarmerie et blessé 2 militaires
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Par Actu17
Le mercredi 27 mai 2020 à 12:52

Le tribunal correctionnel de Vesoul (Haute-Saône) a condamné un homme, ce mardi, pour plusieurs délits visant la gendarmerie de Lure. Le prévenu a évoqué « une mauvaise période » de sa vie pour tenter de se justifier.

Un gendarme alors en poste l'accueil de la caserne de Lure, a décrit ce mardi devant le tribunal correctionnel de Vesoul, la violence de cette agression subie en décembre dernier.

Choqué par « la gratuité de son geste », il a évoqué l'arrivée de cet homme de 33 ans dans les locaux de gendarmerie, qui l'a directement agressé, relate L'Est Républicain.

Il avait finalement pu être maîtrisé par le militaire et une autre gendarme présente sur place, non sans mal. Le trentenaire s'était débattu, avait été blessé, tout comme les gendarmes qui s'étaient vu délivrer chacun un jour d'Incapacité totale de travail (ITT).

Lors de sa garde à vue, l'ADN du mis en cause avait été prélevé pour être comparé à la base de données des forces de l'ordre, comme la procédure le permet. Le Fichier national des empreintes génétiques (FNAEG) avait rendu son verdict : son ADN correspondait à celui relevé en octobre sur les lieux de l'incendie volontaire d'un véhicule Ford Focus appartenant à la brigade de Lure.

3 ans de prison dont un an avec sursis

C'est pour ces deux faits visant les gendarmes que le trentenaire a été reconnu coupable. « « C’était une mauvaise période », a-t-il déclaré à la barre du tribunal. Sans ressources, « il en voulait à l’État de ne pas lui venir en aide, et il a assimilé la gendarmerie à l’État », a expliqué son avocate Me Poirot.

Le ministère public a requis contre le prévenu 4 ans de prison, dont un an assorti d’un sursis probatoire renforcé.

Ce dernier, dont le casier judiciaire était déjà noirci de 17 faits, a finalement écopé de trois ans de prison, dont un an de sursis probatoire renforcé, avec une obligation de soins et de travail. Il devra, en outre, indemniser ses victimes.