Le samedi 16 octobre 2021 à 16:04
Le maire de Lyon, Grégory Doucet, et le préfet du Rhône, Pascal Mailhos, seront auditionnés mercredi 10 novembre à 10h45 devant le tribunal administratif de Lyon. Cette date était attendue par les deux collectifs d'habitants lyonnais "Presqu’île en colère" et "Lyon en colère".
Ces derniers ont en effet déposé deux plaintes distinctes en juin dernier, afin de dénoncer les responsabilités respectives du maire de Lyon et du préfet du Rhône, coupables selon eux d'une « carence » dans leur « mission de protection de la sécurité et tranquillité publiques », dans certains quartiers de Lyon, ainsi qu'à Villeurbanne. Les deux collectifs dénoncent notamment les rodéos urbains incessants.
"Nous soutenons que ces autorités de police sont fautives car elles ont manqué à leurs obligations en tardant à prendre des mesures et/ou en ne prenant pas toutes les mesures utiles de nature à prévenir sérieusement les nuisances des rodéos urbains sur la Presqu'île et les troubles à l’insécurité et la tranquillité dans plusieurs autres quartiers de Lyon et Villeurbanne", affirme Me Edouard Raffin, avocat au barreau de Lyon, dans un communiqué.
Des nouvelles de l’affaire #lyonencolere pic.twitter.com/9ChXID8bcE
— LyonEnColere (@LyonEnColere) October 14, 2021
"Un point commun entre les nuisances de chaque quartier est, à notre sens, le manque d'équipages de police disponibles pour patrouiller et effectuer des contrôles de nature à décourager les auteurs des troubles de commettre des infractions, et plus généralement une faillite de l'État dans sa politique de sécurité", appuie Me Edouard Raffin.
Des condamnations à Marseille et Paris
Ce n'est pas la première fois qu'une telle situation se produit. Le 3 août 2020, le tribunal administratif avait condamné la ville de Marseille à 10 000 euros de dommages et intérêts pour « mesures insuffisantes pour restaurer la tranquillité publique » dans un quartier nord. A Paris, dans le quartier de Château-rouge (18e), des habitants avaient eu eux aussi gain de cause devant la justice, en 2016. La mairie et la préfecture avaient été condamnées.