Le jeudi 11 septembre 2025 à 14:20
Charlie Kirk, figure du mouvement conservateur américain et fondateur de l’organisation étudiante Turning Point USA, a été tué par balle ce mercredi 10 septembre lors d’un rassemblement organisé à l’université Utah Valley (UVU), à Orem (Utah), aux États-Unis. L’enquête est toujours en cours pour identifier le tireur et établir ses motivations.
Âgé de 31 ans, Charlie Kirk était l’une des voix les plus influentes de la droite américaine. Proche du président Donald Trump, il s’était imposé comme un organisateur majeur de rassemblements conservateurs à travers le pays. Il s’était rendu à l’UVU pour lancer sa tournée baptisée "The American Comeback Tour", et animait sa table de débat "Prove Me Wrong" devant environ 3000 étudiants lorsque le coup de feu a retenti.
Selon les premiers éléments de l’enquête, Charlie Kirk a été atteint d’une balle au cou alors qu’il s’adressait à la foule. La scène a provoqué une panique générale parmi les participants. Le tir serait parti d’un bâtiment du campus situé à environ 200 mètres du lieu du rassemblement. Malgré une intervention rapide des secours et son transfert à l’hôpital, il est décédé des suites de ses blessures.
Les forces de l’ordre locales, appuyées par le FBI et le département de la sécurité publique de l’Utah, ont lancé une vaste chasse à l’homme. Deux personnes ont été brièvement placées en garde à vue, avant d’être relâchées, aucune preuve n’ayant établi leur implication dans le meurtre. Pour l’heure, aucun suspect n’est identifié et le type exact de l’arme utilisée n’a pas été communiqué.
«Assassinat politique»
La mort de Charlie Kirk a suscité de vives réactions à travers le pays. Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a qualifié les faits d’"assassinat politique" et affirmé que "les responsables seront tenus pleinement pour compte". Le président Donald Trump, dont Charlie Kirk était un soutien de longue date, a exprimé sa profonde tristesse, le qualifiant d’"allié essentiel" et appelant ses partisans à "prier pour lui et sa famille". Il a également ordonné que les drapeaux soient mis en berne en hommage à Charlie Kirk. Donald Trump a souligné le rôle décisif du militant conservateur dans sa campagne de 2024, affirmant que "personne ne comprenait ou n’avait le cœur de la jeunesse américaine mieux que Charlie. Il a contribué à bâtir le mouvement qui nous a ramenés à la Maison-Blanche".
"The Great, and even Legendary, Charlie Kirk, is dead. No one understood or had the Heart of the Youth in the United States of America better than Charlie. He was loved and admired by ALL, especially me, and now, he is no longer with us. Melania and my Sympathies go out to his… pic.twitter.com/aM8Pz3TKml
— The White House (@WhiteHouse) September 10, 2025
Du côté démocrate, l’ancien président Barack Obama a condamné une "violence répugnante" qui n’a "pas sa place dans une démocratie". La vice-présidente Kamala Harris a rappelé que "la violence politique ne doit jamais être tolérée", tandis que d’autres responsables comme Nancy Pelosi et Hakeem Jeffries ont adressé leurs condoléances et appelé au respect de la liberté d’expression.
Dans les milieux conservateurs, certains commentateurs ont dénoncé un climat de haine croissant et parlé d’une attaque visant directement la liberté d’expression. Le présentateur Jesse Watters, sur Fox News, a affirmé que "nous sommes en guerre", appelant à une riposte politique ferme.
À ce stade, ni l’identité du ou des tireurs, ni leurs motivations, ne sont connues. Les forces de l’ordre poursuivent leurs investigations afin de faire la lumière sur ce meurtre, qui marque un nouveau tournant dans le climat politique tendu des États-Unis.