Le jeudi 3 mars 2022 à 10:18
"On peut craindre une logique de siège. Le désastre continue et l’agression ignoble de la Russie se poursuit", a déclaré Jean-Yves Le Drian ce jeudi matin, au lendemain de l'allocution du président de la République Emmanuel Macron. "Nous sommes rentrés dans une logique de siège. Jusqu’à présent, les forces russes pénétraient en Ukraine avec l’hypothèse d’un Blitzkrieg, une entrée rapide qui aurait permis à la Russie d’avoir la maîtrise sur l’Ukraine. Or, ce n’est pas le cas en raison de la résistance forte de la part des Ukrainiens, exemplaire, très courageuse. On voit apparaître des menaces d’encerclement d’un certain nombre de villes : Kherson est tombée hier, Kharkiv cela se poursuit, Marioupol aussi, et à Kiev".
🇺🇦/🇷🇺 Guerre en #Ukraine - "Il est possible que le pire soit devant nous. Nous sommes rentrés dans une logique de siège"@JY_LeDrian, ministre de l’Europe & des Affaires étrangères
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— Info France 2 (@infofrance2) March 3, 2022
"On ne négocie pas avec un pistolet sur la tempe"
"Le point de départ, c’est le cessez-le-feu. Il y a des pourparlers, ce ne sont pas des négociations, on ne négocie pas avec un pistolet sur la tempe. Donc il faut impérativement imposer un cessez-le-feu. C’est le sens de la résolution que nous allons proposer jeudi au Conseil de sécurité de l’ONU, avec le soutien de beaucoup de pays", a ajouté le ministre. "La négation de l’Ukraine, d’un pays démocratique. La volonté de Poutine c’est d’éviter qu’il y ait à ses portes des modèles démocratiques qui peuvent éventuellement influer sur l’évolution de la Russie".
"Nous sommes aussi déterminés que Vladimir Poutine, peut-être même bien plus", a-t-il estimé, affirmant que la Russie est "en train de s'isoler complètement du monde (...), personne ne croit en sa parole".Ce mercredi, à l'assemblée générale Nations Unies, "seulement quatre pays dont on connaît le côté aligné à l'égard de la Russie que sont la Syrie et la Corée du Nord" l'ont soutenue lors du vote d'une résolution réclamant l'arrêt immédiat des combats.
Ce jeudi matin, Paris a recommandé "fortement" aux ressortissants français à quitter la Russie.