Le mercredi 26 novembre 2025 à 22:16 - MAJ mercredi 26 novembre 2025 à 23:59
Deux militaires de la garde nationale de l’État de Virginie-Occidentale ont été grièvement blessés par balles près de la Maison-Blanche, à Washington D.C., lors d’une attaque au cours de laquelle un suspect, également blessé, a été interpellé par les agents du Metropolitan Police Department.
Les faits se sont produits ce mercredi 26 novembre vers 14h15 (heure locale, 20h15 à Paris) dans le secteur nord-ouest de la capitale fédérale. Trois personnes ont été touchées par des tirs : les deux réservistes de la garde nationale et le suspect. Les deux militaires, initialement annoncés décédés par le gouverneur de Virginie-Occidentale, Patrick Morrisey, se trouvent finalement dans un état critique après leur prise en charge médicale dans des hôpitaux de la capitale, a annoncé le FBI. Le suspect, blessé par balle lui aussi, a été maîtrisé puis placé en garde à vue.
Un «animal qui a tiré sur les deux gardes nationaux»
Au moment des faits, le président Donald Trump se trouvait sur un parcours de golf à West Palm Beach. Informée de la fusillade, Karoline Leavitt, porte-parole de la Maison-Blanche, a déclaré que "la Maison Blanche est informée et suit cette situation tragique, le président est tenu au courant". Donald Trump a réagi sur son réseau social Truth Social en qualifiant l’auteur présumé d'"animal qui a tiré sur les deux gardes nationaux", en affirmant qu'il "paiera un lourd tribut".
“The animal that shot the two National Guardsmen, with both being critically wounded, and now in two separate hospitals, is also severely wounded, but regardless, will pay a very steep price. God bless our Great National Guard, and all of our Military and Law Enforcement. These… pic.twitter.com/CyZJDqtdoR
— The White House (@WhiteHouse) November 26, 2025
Cette attaque survient dans un contexte de tensions autour du déploiement de la garde nationale dans la capitale. Le 11 août dernier, Donald Trump a décidé de placer le maintien de l'ordre à Washington D.C. sous le contrôle direct de son administration et d'y envoyer des militaires. Ces mesures, inhabituelles pour cette ville au statut particulier, avaient pour objectif, selon le président, de "nettoyer" une capitale qu’il accusait d’être "envahie par des gangs violents". Les statistiques officielles montrent pourtant une baisse de la criminalité violente à Washington.
La garde nationale dépend de chaque État américain et son engagement dans une mission de sécurité intérieure n'est normalement autorisé qu’en cas d’urgence nationale, et avec l’accord du gouverneur concerné. Les réservistes ne sont pas censés être mobilisés contre la criminalité, ni lors d’émeutes ou de manifestations, ce qui avait déjà alimenté une controverse politique autour du déploiement décidé cet été.
L’enquête confiée au Metropolitan Police Department devra déterminer les circonstances exactes de la fusillade et le mobile du tireur.