Interpol a émis un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn

Le Liban a reçu ce jeudi 2 janvier un mandat d'arrêt visant Carlos Ghosn, l'ancien patron de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi qui a fuit le Japon ce lundi soir où il était assigné à résidence.
Interpol a émis un mandat d'arrêt international contre Carlos Ghosn
Carlos Ghosn le 2 octobre 2014. (photo Thesupermat, wikimedia)
Par Actu17
Le jeudi 2 janvier 2020 à 14:19

Interpol a émis un mandat d'arrêt international à l'encontre de Carlos Ghosn. « Le parquet général [...] a reçu une notice rouge d'Interpol concernant le dossier Carlos Ghosn », a annoncé Albert Sarhane, le ministre libanais de la justice, cité par une agence de presse.

Carlos Ghosn a rejoint le Liban ce lundi à l'issue d'une fuite rocambolesque. Le Français serait passé par la Turquie avant de rejoindre le Liban où son lieu de résidence reste inconnu.

Le Liban n'est pas contraint d'agir

Une "notice rouge" comme l’appelle l’Organisation internationale de police criminelle, est émise à la demande d'un pays membre. Elle ne représente qu'une demande d'arrestation d'une personne recherchée, afin que cette dernière soit remise à un autre pays. Cette notice ne peut pas se substituer à la justice d'un État et l'obliger à arrêter la personne recherchée.

A noter qu'Interpol n'émet pas lui-même de mandats d'arrêt et ne peut déclencher de poursuites ou d'enquête. Les pays membres peuvent seulement demander la publication de "notices rouges". Il s'agit d'avis de recherches internationaux basés sur des mandats d'arrêts nationaux.

Le gouvernement libanais n'a pas encore exprimé sa position suite à cette demande d'Interpol. Toutefois, le droit libanais ne permet pas aux autorités de livrer un de ses ressortissant à un pays étranger. Carlos Ghosn possède les nationalités française, libanaise et brésilienne.