Le jeudi 23 mai 2024 à 17:53
Houari, un Algérien en situation irrégulière en France âgé de 29 ans, a été condamné ce mercredi à treize années de prison par la cour criminelle de Créteil (Val-de-Marne) pour le viol d'une étudiante, rapporte Le Parisien. La cour, composée uniquement de magistrats professionnels, a également prononcé une interdiction définitive du territoire français à l'encontre de l'accusé.
Le viol a eu lieu dans la nuit du 26 au 27 août 2022, dans l'appartement de la victime à Maisons-Alfort (Val-de-Marne). Houari, sous l'empire de l'alcool, de drogues et de médicaments, s'est introduit avec un complice par une fenêtre laissée entrouverte. Alors que le complice a rapidement pris la fuite, Houari a agressé la jeune femme de 20 ans, la violant pendant près de deux heures. Au cours du procès, l'accusé a tenté de minimiser sa responsabilité, affirmant qu'il ne se souvenait pas des événements. "Je n’avais pas imaginé faire ce que j’ai fait", a-t-il bredouillé juste avant le délibéré de la cour. Toutefois, il a fini par admettre : "Je suis responsable de ce que j’ai fait". L'avocat de la victime, Me Emmanuel Giordana, a souligné que l'accusé répétait constamment "c’est possible" lors de l'évocation des faits, durant l'audience.
«J'avais plus peur de mourir qu’autre chose»
L'avocate générale avait requis quinze ans de prison, insistant sur le fait que l'accusé avait eu une "reconnaissance a minima des faits". Elle a décrit les scènes de viol comme une période durant laquelle Houari a traité la victime comme "un objet parmi d'autres". Elle a aussi rappelé que la victime avait été recueillie "en état de choc" et "tétanisée" après l'agression. Au moment des faits, l'accusé a dérobé le téléphone portable de la victime pour l'empêcher d'appeler la police, ainsi que d'autres objets, dont une machine à café retrouvée plus tard dans son squat, à Ivry-sur-Seine. Son avocate, Me Hélène Japhet, a plaidé pour ne pas "hypothéquer" l'avenir de son client, "étant donné qu’il pourrait sortir en 2039". Houari était par ailleurs visé par deux obligations de quitter le territoire français (OQTF), délivrés en mars et en décembre 2021, précise Le Figaro.
La victime, malgré le traumatisme, a continué ses études et est repartie à l'étranger. "J’étais consciente que c’était un viol mais j’avais plus peur de mourir qu’autre chose", a-t-elle déclaré à la barre. Elle a fait preuve de courage tout au long du procès, témoignant des menaces de mort proférées par son agresseur pendant les violences sexuelles.
Houari, déjà condamné pour des cambriolages, purgeait depuis son incarcération deux autres peines de prison de 18 et 24 mois, derrière les barreaux.