Le samedi 18 octobre 2025 à 19:51 - MAJ dimanche 19 octobre 2025 à 01:28
Quatre surveillants pénitentiaires de la maison d'arrêt d'Angoulême (Charente) ont été mis en examen vendredi pour leur implication présumée dans un trafic de téléphones portables et de stupéfiants au sein de l'établissement. Un cinquième agent, aujourd'hui à la retraite, a été placé sous le statut de témoin assisté, a annoncé le parquet.
L'enquête a été ouverte en février par la direction départementale de la police nationale de la Charente, à la suite de soupçons portant sur des échanges illicites entre plusieurs détenus et des membres du personnel pénitentiaire. Le dossier a ensuite été dépaysé à Périgueux, sur décision du parquet général de Bordeaux, afin de garantir la neutralité de l'instruction.
Selon le procureur de la République à Périgueux, Jacques-Edouard Andrault, les fonctionnaires sont poursuivis pour "corruption passive, remise irrégulière d'objet à détenu, participation à une association de malfaiteurs en vue de commettre un délit puni d'au moins 5 ans d'emprisonnement, transport et détention, offre ou cession de stupéfiants".
Trois détenus placés en garde à vue
Les quatre surveillants, jamais condamnés pénalement auparavant, avaient été placés en garde à vue lundi. Des perquisitions ont été menées à leur domicile. Trois détenus ont également été placés en garde à vue dans le cadre de cette affaire.
À l'issue de leurs auditions, les agents ont été placés sous contrôle judiciaire, "contrairement aux réquisitions du parquet qui avait demandé la détention provisoire pour trois d'entre eux", précise le procureur. Un juge d'instruction de Périgueux est désormais saisi du dossier.