Le vendredi 24 février 2023 à 23:26
Franky D., l'homme soupçonné d'avoir mortellement renversé Antoine Alléno, 24 ans, fils du célèbre chef Yannick Alléno, à Paris, le 8 mai 2022, avec une voiture volée, a été remis en liberté le 15 décembre dernier et placé sous contrôle judiciaire. Sa détention a pris fin le 10 septembre 2022 mais il est resté en prison jusqu'au 15 décembre, pour purger deux peines antérieures a-t-on appris de source judiciaire, confirmant une information de CNews.
Dans cette enquête, le suspect âgé de 25 ans a été mis en examen pour homicide et blessures involontaires aggravés, dégradations, violences volontaires, vol et délit de fuite.
Le drame s'est déroulé dans la nuit du dimanche au lundi 9 mai 2022, dans le VIIe arrondissement de la capitale. Le suspect a dérobé une puissante Audi RS6 stationnée à proximité d'un restaurant du même arrondissement. Il s'est alors élancé à pleine vitesse et a percuté peu après deux personnes à scooter, qui étaient arrêtées à un feu rouge sur la place de la résistance, devant le Pont de l'Alma. Antoine Alléno a été déclaré mort sur place. Sa passagère de 28 ans a été conduite à l'hôpital dans un état grave, alors qu'elle souffrait de multiples blessures.
Le chauffard a tenté de prendre la fuite mais a été rapidement rattrapé par un commissaire de police hors service, témoin des faits. Franky D. avait plus d'un gramme d'alcool dans le sang. Domicilié à Bezons (Val-d'Oise), il est déjà bien connu des services de police, notamment pour des faits de vols en bande organisée, de vols de véhicule ou encore pour violences ou escroquerie. Il faisait l'objet d'une fiche de recherche pour ces peines de prison à purger.
«Vive émotion»
L’association "Antoine Alléno" a réagi à cette remise en liberté dans un communiqué, ce jeudi, indiquant qu’elle "partage la vive émotion suscitée par l’information selon laquelle l’auteur de l’accident qui a causé la mort d’Antoine Alléno a été remis en liberté". Elle précise que "cette remise en liberté ne relève en aucun cas de la responsabilité des juges mais de la responsabilité directe du législateur français" et regrette "que la loi française ne permette pas de maintenir en détention provisoire l’auteur des faits jusqu’au procès".