Bébé dans un four comparé à une recette : l'influenceuse laissée libre sous contrôle judiciaire avant son procès

Une influenceuse de 37 ans fait face est poursuivi apologie du terrorisme et provocation à la haine après avoir diffusé une vidéo choquante sur les réseaux sociaux. Elle y comparait un bébé juif, victime d'attaques terroristes en Israël, à une recette de cuisine. Après sa garde à vue, elle a été présentée au tribunal de Paris. Son procès a été reporté au 22 novembre.
Bébé dans un four comparé à une recette : l'influenceuse laissée libre sous contrôle judiciaire avant son procès
Une femme a tenu des propos atroces dans une vidéo, au sujet d'un bébé tué dans un four en Israël, lors des attaques terroristes du Hamas. (capture écran / DR)
Par Actu17
Le vendredi 10 novembre 2023 à 20:21

L'influenceuse de 37 ans qui, dans une vidéo diffusée sur les réseaux sociaux, a comparé un bébé juif brûlé dans un four en Israël lors des attaques terroristes du Hamas à une recette de cuisine, a été déféré au terme de sa garde à vue et présenté au tribunal de Paris ce vendredi, pour être jugée en comparution immédiate.

Son procès a été renvoyé au 22 novembre prochain et elle a été remise en liberté sous contrôle judiciaire. Haneia Nakei devra, dans le cadre de cette mesure, se présenter une fois par semaine au commissariat ou à la gendarmerie se trouvant à proximité de son domicile. Cette femme est poursuivie pour "apologie du terrorisme au moyen d’un service de communication en ligne" et pour "provocation publique à la haine, à la violence ou à la discrimination à raison de l’origine, l’ethnie, la nation, la race ou la religion", a indiqué le parquet de Paris.

La vidéo de la trentenaire est devenue virale vendredi dernier. Haneia Nakei tenait des propos antisémites particulièrement choquants. "Moi y a une chose qui me turlupine. Sur l'histoire du bébé qui a été mis dans le four, je me pose la question de s'ils ont mis du sel, du poivre, s'ils ont mis du thym...", a-t-elle lâché, en s'interrogeant, avec une légèreté déconcertante, au sujet de ce que pourrait être l'accompagnement de ce qu'elle nomme un "gigot de bébé".

Suite à la diffusion de cette vidéo, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a saisi le parquet de Paris au titre de l'article 40. Une enquête a alors été immédiatement ouverte et confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire parisienne. Dans une seconde vidéo diffusée quelques jours après la première, la mise en cause affirmait avoir été "placée en garde à vue", ce qui n'était pas encore le cas. Elle a en effet été interpellée et placée en garde à vue ce jeudi matin.