Le lundi 17 avril 2023 à 14:22
Le tribunal correctionnel de Paris a décidé ce lundi de relaxer Airbus et Air France dans le procès lié au crash du vol Rio-Paris survenu en 2009, qui avait causé la mort de 228 personnes. Le tribunal a estimé que, bien que des "fautes" aient été commises, "aucun lien de causalité certain" avec l'accident n'avait "pu être démontré".
Airbus et Air France étaient poursuivis pour "homicide involontaire", et les deux entreprises risquaient une amende de 225 000 euros. Le procès, qui s'est tenu du 10 octobre au 8 décembre 2022, visait à déterminer si des fautes techniques des entreprises avaient conduit directement à l'accident. Le parquet avait requis la relaxe des deux entreprises, car il estimait que leur culpabilité était "impossible à démontrer".
L'accident, survenu le 1er juin 2009, est le plus meurtrier de l'histoire des compagnies aériennes françaises. Le vol AF447 reliait Rio de Janeiro à Paris et s'est abîmé dans l'océan Atlantique quelques heures après son décollage, tuant les 216 passagers et 12 membres d'équipage à bord. L'épave n'a été localisée qu'en 2011 à 3900 mètres de profondeur, et les boîtes noires ont révélé que le givrage des sondes de vitesse Pitot était à l'origine de l'accident.
Durant le procès, les questions de la formation et de l'information des équipages par Air France, ainsi que de la gravité du problème et des alertes données par Airbus ont été débattues. Les avocats d'Airbus et d'Air France ont soutenu que leurs clients n'avaient pas commis de faute pénale et ont plaidé pour la relaxe.