Le jeudi 10 novembre 2022 à 12:05
Un couple et une troisième personne, complice présumé, sont jugés ce jeudi devant le tribunal correctionnel d’Évreux (Eure) dans une sordide affaire de viol sur une chienne âgée de 3 ans, "Mya". Des faits qui auraient duré sept mois entre décembre 2018 et juin 2019, sur la commune de Cintray.
L'affaire a débuté le 14 juin 2019 lorsque le couple a déposé plainte pour des menaces de mort à la gendarmerie contre un homme explique l'association Stéphane Lamart, "Pour la défense des droits des animaux", dans un communiqué. "Après plusieurs auditions, les gendarmes ont constaté que le couple, libertin, faisait des vidéos pornographiques et zoopornographiques qui étaient envoyées à un individu avec qui la femme avait une liaison", poursuit l'association. C'est quand cette femme a souhaité mettre un terme à cette relation que cet homme lui a fait des menaces de mort.
«Le mari tentait de pénétrer sexuellement la chienne avec brutalité»
Lors de son audition, la plaignante a déclaré qu’elle réalisait des vidéos où son mari avait des relations sexuelles avec leur chienne "Mya", une Dogue des Canaries âgée de 3 ans. En exploitant le téléphone portable de cette femme, les gendarmes ont découvert vingt vidéos de zoophilie. "Sur ces vidéos sordides, tournées dans un sous-sol, le mari tentait de pénétrer sexuellement la chienne avec brutalité. La femme filmait les scènes et donnait les consignes, elle aidait aussi activement son mari, en tenant les pattes de Mya et en demandant à la chienne de lécher le sexe de l’homme".
Sur une autre vidéo, le mari imposait des pénétrations digitales violentes à l'animal, alors que sa queue avait été scotchée sur son dos et les pattes arrières attachées avec des menottes. Mya était également droguée et violentée. La femme envoyait ensuite les vidéos à son amant, à sa demande, "car cela l'excitait".
Mya est désormais dans une famille d'accueil
La chienne a été examinée par un vétérinaire alors qu'elle était anormalement maigre, boitait et avait une patte tordue. "Elle a été recueillie samedi 15 juin 2019 au Refuge des Orphelins de l’association Stéphane Lamart, à Aunay-sur-Odon dans le Calvados. Elle est aujourd’hui à l’abri dans sa famille d’accueil", souligne l'association, qui s'est portée partie civile dans cette affaire. Son avocat, Me Patrice Grillon, plaidera lors de cette audience.
"Les animaux ne sont pas des objets sexuels mais des êtres sensibles. Le viol peut provoquer chez l’animal des troubles du comportement comme le renfermement sur soi, l’agressivité, une peur constante d’autrui outre des dégâts extrêmes et internes majeurs", insiste l'association.