Marie-Bélen poignardée à mort à Marseille : 20 ans de réclusion pour le meurtrier

Un homme a été condamné à vingt ans de réclusion criminelle ce vendredi à Aix-en-Provence, pour le meurtre de Marie-Bélen, 21 ans, poignardée à mort à Marseille en mars 2019, à la sortie d'un métro.
Marie-Bélen poignardée à mort à Marseille : 20 ans de réclusion pour le meurtrier
Marie-Bélen Pisano était âgée de 21 ans quand elle a été tuée à Marseille. (Facebook)
Par La Rédaction
Le samedi 11 février 2023 à 00:57

Marie-Bélen Pisano, 21 ans, avait été poignardée à mort par un homme à Marseille, le 17 mars 2019. Au terme de cinq jours de débats, l'accusé, qui était âgé de 17 ans au moment des faits, a été condamné ce vendredi à vingt ans de réclusion criminelle par la cour d'assises des mineurs des Bouches-du-Rhône, à Aix-en-Provence.

Cette agression mortelle s'était produite à la sortie de la station de métro La Timone (5e). L'auteur, dissimulé sous sa capuche, avait pris la fuite et un suspect avait été interpellé quelques jours plus tard par les enquêteurs de la police judiciaire. Le meurtre a été filmé par les vidéoprotections. La famille de l'étudiante originaire d'Alès (Gard), estime qu'il s'agit d'un "féminicide non intime" - un crime commis en raison du genre de la victime -, et non d'un vol avec violences du portable de Marie-Bélen qui aurait mal tourné. "Il la drague, elle ne fait rien, il la tue. Cela aurait pu être n’importe quelle autre fille", a estimé la mère de la victime, Gisèle Pisano, citée par Le Parisien.

Son avocat a annoncé qu'il allait faire appel

L'ADN de l'accusé a été relevé sur une chaussette de Marie-Bélen et plusieurs témoins ont affirmé l'avoir reconnu, sans pouvoir être catégorique. Cet homme avait déjà été condamné par le passé pour agression sexuelle sur mineur et trafic de stupéfiants. Son avocat, Me Denis Fayolle, a annoncé qu'il allait faire appel du verdict. Un nouveau procès va donc avoir lieu.

"Ce verdict nous fait très mal, on est en train de comprendre que notre fille est bien morte, et morte pour rien, juste parce que c’était une femme", a confié Ruben Pisano, le père de Marie-Bélen. "Les parents auraient préféré que la qualification soit celle du meurtre et non du vol suivi d’homicide", a souligné l'avocate de la famille, Me Beryl Brown.