Mort de Nahel à Nanterre : le policier «n'a jamais cherché à tuer», affirme son avocat

Le policier mis en examen pour le tir mortel sur Nahel à Nanterre (Hauts-de-Seine) en juin 2023 a été renvoyé devant la cour d’assises pour meurtre. Son avocat, Me Laurent-Franck Liénard, conteste cette décision et a annoncé faire appel.
Mort de Nahel à Nanterre : le policier «n'a jamais cherché à tuer», affirme son avocat
Me Laurent-Franck Lienard à Lyon, le 23 février 2021. (Joël Philippon / PhotoPQR / Maxppp)
Par Actu17
Le mardi 10 juin 2025 à 06:00

L'avocat de Florian, le policier de 40 ans qui a ouvert le feu à Nanterre (Hauts-de-Seine) lors d'une intervention pour un refus d'obtempérer, en juin 2023, tuant Nahel Merzouk, 17 ans, qui était au volant, s'est exprimé sur la décision de renvoyer son client devant la cour d'assises pour meurtre, auprès du JDD.

Maître Laurent-Franck Liénard estime que "cette ordonnance n’est pas une surprise mais c’est une réelle déception". L'avocat précise que le fonctionnaire "espérait qu’un juge mettrait un terme à ce parcours judiciaire qui l’affecte terriblement", soulignant que son tir visait à "sauver les passants qui allaient immanquablement être percutés par ce véhicule". Selon Me Liénard, Florian "n’a jamais cherché à tuer ce jeune homme mais il devait l’empêcher de repartir. C’était son devoir". Il insiste : "Il suffisait que monsieur Merzouk se laisse interpeller et il serait encore parmi nous. Ce n’est malheureusement pas le choix qu’il a fait".

Une procédure d’appel a été engagée. "C’est la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Versailles qui devra donc confirmer cette décision, la modifier en requalifiant l’infraction, ou dire si le policier doit bénéficier d’un non-lieu", a souligné Me Liénard.

Le tir mortel remonte au 27 juin 2023 à Nanterre (Hauts-de-Seine), lors d’un refus d’obtempérer. Le jeune conducteur avait été mortellement touché alors qu’il tentait de fuir les forces de l'ordre. Les magistrats instructeurs ont ordonné le 3 juin dernier le renvoi du policier devant la cour d’assises pour homicide volontaire. Une reconstitution et plusieurs expertises techniques, notamment en balistique et accidentologie, ont été menées au cours de l’enquête. Un procès pourrait se tenir au second ou au troisième trimestre 2026.

Le second policier présent lors de l’intervention a, lui, bénéficié d’un non-lieu.