Le mardi 23 mai 2023 à 14:48
Jugés et condamnés pour avoir ouvert le feu sur un videur d'une boite de nuit de Nancy (Meurthe-et-Moselle) samedi matin, les deux prévenus impliqués dans les faits survenus devant la discothèque "Le Garden Club", ont été laissés libres à la fin de leur procès ce lundi, raconte L'Est Républicain. La victime, Ali, a été touchée par une balle de colt 45, au niveau du pied, à l'extérieur de l'établissement, après une dispute avec les prévenus.
Rabah H., Hakim R. et un troisième homme ont été jugés en comparution immédiate. Les deux premiers ont écopé d'une peine de 12 mois de prison sans mandat de dépôt et ont été placés en "détention à domicile sous surveillance". Le troisième a été relaxé concernant les poursuites de "violences avec arme en réunion", mais a écopé de six mois avec sursis probatoire pour "détention et port d’arme prohibé".
Les investigations ont montré que les deux suspects principaux et le troisième homme non identifié avaient quitté "Le Garden Club" après une dispute avec deux videurs de la discothèque voisine "Le Chat Noir", avant de revenir dix minutes plus tard. Selon les images de vidéoprotections et les témoignages recueillis, Rabah H. aurait alors braqué un Colt 45 sur les videurs, mais le coup n'est pas parti. Hakim R. se serait ensuite emparé de l'arme, aurait tiré au sol pour la tester puis aurait fait feu sur Ali.
Deux et quatre ans de prison requis par le parquet
Les peines prononcées sont plus légères que les réquisitions du parquet, qui avait réclamé deux à quatre ans de prison ferme avec mandat de dépôt pour Rabah H. et Hakim R. "Dans cette affaire, personne n’a le cul propre", a estimé Me Di Rosa, l'avocate des prévenus, auprès de nos confrères. Elle a également qualifié les réquisitions du parquet de "disproportionnées" et souligné les "zones d’ombre" dans l'enquête.
Rabah H. a prétendu qu'il avait reçu l'arme d'un inconnu au "Garden". "J’ai cru que c’était un pistolet en plastique", a-t-il assuré. De son côté, son complice a admis avoir tiré deux fois : "Une fois pour tester l’arme, l’autre quand je suis parti en courant car ils voulaient me taper". La seconde balle est celle qui a blessé Ali.
Malgré les circonstances et la gravité de l'affaire, le tribunal a donc suivi l'argument des avocats de la défense selon lequel leurs clients ne méritaient pas la détention.