Saône-et-Loire : Une jeune gendarme se prostituait pour financer une opération de chirurgie esthétique

Une jeune gendarme de 20 ans et plusieurs de ses complices ont été jugés à Mâcon pour proxénétisme et complicité de proxénétisme. L'affaire, qui a démantelé un réseau local, a conduit à plusieurs condamnations, dont six mois de prison avec sursis pour la gendarme impliquée.
Saône-et-Loire : Une jeune gendarme se prostituait pour financer une opération de chirurgie esthétique
Une gendarme à Strasbourg, le 19 mars 2022. (Illustration / NeydtStock / Shutterstock)
Par Actu17
Le lundi 23 octobre 2023 à 12:25 - MAJ lundi 23 octobre 2023 à 12:41

Une affaire de proxénétisme ébranle la gendarmerie en Saône-et-Loire : une jeune gendarme de 20 ans a été condamnée mercredi dernier à six mois de prison avec sursis au tribunal correctionnel de Mâcon (Saône-et-Loire) pour avoir orchestré un réseau de prostitution, rapportent Le Bien Public et 20 minutes.

La jeune femme s'était lancée dans cette activité illicite dans le but de financer une opération de chirurgie esthétique. Un quinquagénaire qui lui prêtait des appartements a été condamné à quatre ans de prison, dont deux avec sursis probatoire, tandis qu'un autre homme de 23 ans, qui assurait la sécurité des prostituées, a écopé de deux ans de prison, dont un avec sursis probatoire. En tout, sept personnes ont été jugées dans cette affaire. Six d'entre elles ont été condamnées avec des peines allant de six mois à quatre ans de prison.

Sept jeunes femmes

L'histoire débute lorsque la jeune gendarme s'inscrit sur un site spécialisé mettant en relation des clients et des prostituées. Elle se rapproche d'un homme de 52 ans qui lui prête des appartements pour ses activités tarifées. Rapidement, le duo se lance dans le proxénétisme, recrutant d'autres femmes pour vendre leurs services. Au total, sept jeunes femmes auraient vendu leur corps à Mâcon, Saint-Laurent-sur-Saône et Mulhouse. Le quinquagénaire récupérait 50% des gains générés par la prostitution. Un autre homme de 23 ans était chargé de la sécurité des prostituées.

La jeune gendarme, surnommée "la boss des filles", était la tête pensante du réseau qui impliquait également quatre autres personnes, dont une mineure. Le ministère public s'est dit étonné de l'ignorance de la loi par certains prévenus, rappelant que "le proxénétisme est interdit en France" et que "nul n'est censé ignorer la loi".