Un Afghan de 20 ans, interpellé à Lyon, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et écroué

Un jeune Afghan de 20 ans, soupçonné de liens avec la branche de l’État islamique au Khorassan, a été interpellé à Lyon (Rhône) puis mis en examen à Paris pour association de malfaiteurs terroriste et financement d’entreprise terroriste.
Un Afghan de 20 ans, interpellé à Lyon, mis en examen pour association de malfaiteurs terroriste et écroué
Le siège de la DGSI à Levallois-Perret. (Ip3 Press/Maxppp)
Par Actu17
Le samedi 1 novembre 2025 à 13:36

Un jeune homme de 20 ans, né en Afghanistan, a été mis en examen à Paris pour participation à une association de malfaiteurs terroriste criminelle et financement d’entreprise terroriste. Il a été placé en détention provisoire, a indiqué ce samedi 1er novembre 2025 le parquet national antiterroriste (PNAT), confirmant une information du Parisien.

Le suspect a été interpellé le 26 octobre à Lyon (Rhône), où il se trouvait dans un centre de rétention administrative (CRA). Selon le PNAT, il est "manifestement adhérent à l'idéologie jihadiste" et "soupçonné d'avoir été en lien avec l'EI-K (État islamique au Khorassan), notamment par l'envoi de fonds et à des fins de traduction et de relais de la propagande de cette organisation terroriste". D’après les premiers éléments recueillis par les enquêteurs, il aurait également diffusé sur les réseaux sociaux tels que TikTok et Snapchat des contenus de propagande du groupe, et des circuits de financement en direction de l’étranger, "vraisemblablement vers des jihadistes de cette branche afghane de Daech", ont été mis au jour. Le suspect faisait déjà l’objet d’une procédure distincte pour apologie du terrorisme.

Une menace terroriste «surtout portée par une mouvance endogène»

L’EI-K, filiale de l’État islamique active en Afghanistan, au Pakistan et dans les ex-républiques soviétiques, reste une priorité pour les services de renseignement. En janvier dernier, la directrice de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), Céline Berthon, assurait que le groupe était "en tête des priorités" de la DGSI. En mars, elle rappelait sur franceinfo le "défi majeur" que représente "la radicalisation en ligne" et évoquait une menace terroriste "surtout portée par une mouvance endogène", c’est-à-dire "des individus présents sur le territoire national, mais qui peuvent pour autant être influencés ou pilotés depuis l'extérieur, singulièrement par des organisations terroristes présentes soit en Syrie et en Irak pour l'État islamique, soit en Afghanistan et au Pakistan pour ce qui relève de l'État islamique au Khorassan". Elle précisait qu’il s’agissait "surtout de jeunes individus".

Le procureur antiterroriste Olivier Christen avait pour sa part rappelé en septembre 2024 que "la menace jihadiste représente 80% des procédures diligentées par le PNAT" et qu’"au premier semestre 2024, il y avait eu à peu près trois fois plus de procédures de ce type que sur la même période en 2023". Cet accroissement s’explique, selon lui, par le "contexte géopolitique" et par "la reconfiguration notamment en Afghanistan" du groupe État islamique.