Un chauffard condamné après une course-poursuite avec les policiers et les gendarmes entre l'Indre et le Cher

Un homme de 27 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme après une longue course-poursuite avec la police et la gendarmerie, entre l’Indre et le Cher. Le fuyard, qui avait consommé de l'alcool et des stupéfiants, conduisait malgré l’annulation de son permis.
Un chauffard condamné après une course-poursuite avec les policiers et les gendarmes entre l'Indre et le Cher
La moto accidentée du gendarme durant l'intervention (g) et le véhicule de police qui a bloqué la voiture du chauffard, permettant son interpellation (d). (Gendarmerie de l'Indre)
Par La Rédaction
Le vendredi 8 août 2025 à 13:50

Un chauffard âgé de 27 ans a été condamné à 18 mois de prison ferme, ce mardi 5 août, par le tribunal judiciaire de Châteauroux (Indre), après une course-poursuite particulièrement dangereuse entre les départements de l’Indre et du Cher, le dimanche précédent.Les faits se sont produits le 3 août, vers 17 heures, lorsqu’un véhicule a refusé d’obtempérer à un contrôle des gendarmes de l’Indre sur l’autoroute A20, à hauteur de Vatan (Indre). Le conducteur a alors pris la fuite à vive allure, atteignant jusqu’à 200 km/h sur l’autoroute et 180 km/h sur un axe secondaire.

La poursuite s’est étendue sur plus de 50 kilomètres, mobilisant les forces de l’ordre des deux départements : la gendarmerie nationale de l’Indre, la gendarmerie nationale du Cher et la police nationale du Cher. Un motocycliste du peloton motorisé de la gendarmerie (PMo) de Châteauroux a été blessé, sans gravité, à hauteur de Méreau (Cher), après une chute survenue lors de l’intervention.

Le conducteur a franchi un barrage mis en place par la gendarmerie du Cher, poursuivant sa course jusqu’à Bourges (Cher), où il a finalement été intercepté vers 17h45 par la police nationale, route de Pigny à Vasselay, après avoir traversé la ville. Le passager, également à bord du véhicule, a été interpellé. Les deux hommes ont été placés en garde à vue dans le Cher, puis le conducteur a été transféré dans l’Indre pour être entendu par la brigade de recherches d’Issoudun et la cellule d’appui judiciaire du groupement de gendarmerie de l’Indre.

Écroué à la fin de l'audience

Le procureur de la République de l’Indre a confirmé que le mis en cause, qui avait consommé de l’alcool et des produits stupéfiants, conduisait malgré une annulation de son permis. Il a été présenté en comparution immédiate pour "refus d'obtempérer aggravé", "mise en danger de la vie d'autrui", "conduite sous l'empire d’un état alcoolique avec usage de stupéfiants", et "conduite malgré l'annulation du permis de conduire".

Reconnu coupable, il a été condamné à 36 mois d’emprisonnement, dont 24 mois assortis d’un sursis probatoire de deux ans. Le tribunal a également prononcé la révocation d’un sursis antérieur de six mois. Il a ainsi débuté le soir même une détention de 18 mois. Un mandat de dépôt a été délivré à l’audience.

Une «réaction de panique»

Le conducteur, déjà condamné en décembre 2024 pour des infractions routières, a évoqué à l’audience une "réaction de panique", expliquant avoir cédé "à la peur de voir sa vie basculer".

Les policiers de Bourges, également impliqués dans cette intervention, ont été reconnus comme victimes. Le prévenu a été condamné à leur verser 500 € chacun de dommages et intérêts. L’avocat des deux gendarmes blessés, Me Augereau, a demandé un renvoi sur intérêts civils afin de permettre la réalisation d’expertises sur les séquelles physiques et psychologiques. La gendarmerie du Cher a indiqué que le militaire blessé "va mieux", rappelant que "les refus d’obtempérer sont une priorité" pour ses unités.