Un gendarme accro aux paris sportifs condamné et radié pour avoir escroqué ses collègues

Un gendarme a été jugé pour abus de confiance ce lundi au tribunal judiciaire de Compiègne. Accusé d’avoir escroqué ses collègues et des habitants pour financer son addiction aux jeux, Nicolas T. a été condamné à un an de prison avec sursis. Il devra rembourser ses victimes et doit renoncer à sa carrière dans la gendarmerie.
Un gendarme accro aux paris sportifs condamné et radié pour avoir escroqué ses collègues
Illustration. (Adobe Stock)
Par Actu17
Le mercredi 29 mai 2024 à 17:41

Un gendarme a été jugé pour abus de confiance ce lundi au tribunal judiciaire de Compiègne (Oise). Nicolas T. est accusé d’avoir escroqué dix victimes, y compris certains de ses collègues de la brigade d’Estrées-Saint-Denis, afin de financer son addiction aux jeux d'argent, raconte Le Parisien.

À la barre, Nicolas T. a montré des signes de malaise. Son avocat a demandé un huis clos "du fait de sa profession". Cependant, la substitute du procureur de la République s’y est opposé : "Son métier ne doit pas être un passe-droit. Il doit assumer ses actes comme n’importe qui". La juge a finalement décidé de prononcer le huis clos, obligeant les personnes extérieures au dossier à quitter la salle.

Pendant trois heures, le gendarme a tenté d’expliquer ses actes. Entre le 30 janvier 2018 et le 30 janvier 2024, il a escroqué des milliers d’euros à ses collègues et à des habitants de la commune, sans jamais les rembourser. Les sommes réclamées vont de 150 à 1500 euros, utilisées principalement pour les paris sportifs. Placé en garde à vue fin février dans une autre brigade, Nicolas T. a été remis en liberté sous contrôle judiciaire en attendant son jugement.

Un préjudice de plusieurs milliers d'euros

Le prévenu a été condamné à un an de prison avec sursis et devra suivre des soins psychologiques et en addictologie. Il ne devra plus entrer en contact avec les victimes et devra les rembourser. Bien que le montant total du préjudice n’ait pas été mentionné lors du délibéré, il s’élève à plusieurs milliers d’euros. Sur les dix victimes ayant déposé plainte, quatre se sont constituées partie civile, réclamant un total de 4320 euros. Une victime, choquée par les agissements de Nicolas T., a obtenu 500 euros de préjudice moral.

En plus de l’interdiction de fréquenter les lieux de jeux d’argent comme les bars-tabacs, casinos et hippodromes, Nicolas T. a reçu l'interdiction d'exercer ses fonctions dans la gendarmerie définitivement.