Le jeudi 8 avril 2021 à 14:13
Les médecins des urgences pédiatriques de l'hôpital Nord de Marseille (15e) ont vu arriver un père et sa fille de 6 ans ce dimanche. La fillette était blessée au niveau de la tête et le personnel médical a rapidement déterminé qu'il s'agissait d'une plaie causée par une arme blanche.
Le père de famille s'est montré nerveux et a refusé que sa fille soit hospitalisée, affirmant qu'il s'agissait d'un accident et qu'elle avait chuté sur un couteau, ajoutant que sa compagne était "folle". Des propos alarmant qui ont poussé les médecins à alerter le parquet. Les policiers de la sûreté départementale ont immédiatement été saisis et se sont rendus sur place avec un équipage de la brigade spécialisée de terrain (BST).
Les enquêteurs ont interrogé la fillette qui a livré des explications très inquiétantes. Sa mère a estimé que ses devoirs n'avaient pas été fait correctement et s'est emportée, lui donnant un coup de couteau, selon son récit. Constatant une plaie saignante, cette dernière lui a ensuite mis de la farine sur la tête, dans le but de stopper le saignement. La fillette a ensuite été conduite à l'hôpital. 4 points de suture lui ont été posés à la tête et 4 jours d'Incapacité totale de travail (ITT) lui ont été attribués pour l'heure.
Elle évoque un geste accidentel
La mère de famille âgée de 32 ans a été interpellée et placée en garde à vue. Au domicile familial, les enquêteurs ont découvert un couteau et de l'essuie-tout à proximité, avec des traces de sang, ainsi qu'une éponge. Face aux policiers, la trentenaire est passé aux aveux mais a affirmé qu'il s'agissait d'un geste accidentel de sa part.
Selon son récit, elle était en train de cuisiner lorsqu'elle a voulu réprimander sa fille en lui faisant peur avec un couteau. Elle n'aurait pas pu arrêter son geste, blessant la victime. En outre, la mise en cause a reconnu qu'elle avait déjà frappé sa fille et son fils avec un balai car ils s’engueulaient.
A l'issue de sa garde à vue, la trentenaire a reçu une convocation par officier de police judiciaire (COPJ). Elle sera jugée par le tribunal correctionnel en juin prochain. Ses deux enfants ont quant à eux été confiés à un membre de la famille, à la demande du parquet.