Le vendredi 22 janvier 2021 à 16:52
Une balade en VTT qui se solde par une violente agression. Un policier affecté à la CRS 50, basée à La Talaudière près de Saint-Étienne (Loire), était en repos ce dimanche durant le déplacement de sa compagnie à Marseille. Il a donc décidé de profiter de sa journée et de faire une promenade à vélo dans une colline.
Vers 17h30, le fonctionnaire a aperçu quatre jeunes sur deux moto-cross qui s'amusaient à passer tout près de lui indique une source policière. Le quatuor profitait de chaque passage pour lui projeter des pierres et de la terre avec ses motos. Jusqu'à ce que le policier, qui n'a pas fait état de sa fonction, leur demande de bien vouloir arrêter.
Le ton est alors monté. Les quatre jeunes sont descendus de leurs deux-roues et ont agressé le promeneur qui a été roué de coups. "Son casque de vélo a été cassé sous la violence des coups et ses affaires personnelles, notamment son téléphone et son vélo, ont été jetées dans le ravin", précise cette même source. Le policier a alerté ses collègues et a donné une description de ses agresseurs en fuite.
Un homme interpellé
Peu après, un suspect qui circulait sur une moto-cross verte correspondant aux recherches en cours, a été repéré par un équipage du Groupe de sécurité de proximité (GSP) du commissariat local. L'homme a tenté d'échapper aux forces de l'ordre avant d'être rattrapé et interpellé un peu plus loin. La victime a reconnu le suspect comme faisant partie de ses quatre agresseurs. Âgé de 20 ans, il a été placé en garde à vue.
Le policier qui présentait deux plaies saignantes à la tête et de nombreuses contusions, s'est vu attribuer 5 jours d'Incapacité totale de travail (ITT). Le mis en cause a finalement été remis en liberté et aucune charge n'a été retenue contre lui. Sollicité, le parquet de Marseille était injoignable.
"Encore une fois, la justice est passée mais sans laisser de traces"
Le syndicat Unité SGP Police FO a réagi à cette affaire dans un communiqué. "Encore une fois, la justice est passée mais sans laisser de traces. Les seules traces seront donc les stigmates de l’agression subie par notre collègue de la CRS 50 en déplacement à Marseille", déplore-t-il. "Quand les agresseurs ont plus de droits que les victimes, il ne faut pas s’étonner de l’état de déliquescence de notre société."