Le lundi 8 février 2021 à 19:18
Le mis en cause a tenté d'échapper deux fois aux forces de l'ordre et n'a pas hésité à être violent. A l'issue de sa garde à vue, il a été déféré puis finalement laissé libre jusqu'à son procès qui se tiendra début mai.
L'homme âgé de 28 ans avait été repéré par des policiers en patrouille jeudi à la mi-journée, place des Fédérés, à Noisy-le-Grand. Il venait de sortir d'un immeuble avec un gros sac. Lorsque les fonctionnaires se sont approchés de lui pour le contrôler, il s'est mis à courir mais a été rattrapé avant de se rebeller et de porter des coups de poing au visage d'un des policiers. Blessé, ce dernier s'est vu attribuer 2 jours d'Incapacité totale de travail (ITT).
Dans le sac du fuyard, les forces de l'ordre ont découvert 10 kilos de résine de cannabis. Il a été placé en garde à vue avant d'être amené à l'hôpital Jean-Verdier à Bondy, pour effectuer une visite médicale afin de s'assurer que son état de santé était compatible avec la mesure de privation de libertés. Durant la consultation, l'homme a brutalement pris la fuite et a quitté l'hôpital.
Les policiers qui l'escortaient l'ont poursuivi puis rattrapé. Voyant qu'il était bloqué, le mis en cause s'est mis à hurler, demandant de l'aide, ce qui a eu pour effet de créer un attroupement autour des policiers. Deux d'entre eux ont été blessés. Ils ont 3 et 6 jours d'ITT indique une source proche de l'enquête.
"Une décision incompréhensible"
Durant ses auditions, le mis en cause a reconnu qu'il transportait bien 10 kilos de drogue mais qu'il avait seulement ce rôle de transport. Il a aussi admis s'être enfui de l'hôpital.
Déféré ce samedi en vue d'un jugement en comparution immédiate, le prévenu qui est déjà connu des services de police, a finalement été remis en liberté sous contrôle judiciaire, en attendant son procès qui aura finalement lieu le 3 mai prochain au tribunal correctionnel de Bobigny. "Une décision incompréhensible", estime un gradé de la préfecture de police. "Il y a trois policiers blessés, 10 kilos de drogue saisis, un homme qui a tenté de s’échapper par deux fois... Le signal envoyé n'est vraiment pas le bon".
Trois cambrioleurs laissés libres à Montpellier
A Montpellier (Hérault), le syndicat Unité SGP Police FO a fait part de sa colère après la remise en liberté de trois suspects en situation irrégulière en France, accusés d'avoir commis 35 cambriolages. Ces derniers ont pu être identifiés et interpellés après de longues semaines d'enquête. Leur procès a été renvoyé au mois d'avril et le trio a été laissé libre sous contrôle judiciaire.
"Incompréhension et résignation finissent par affecter l’engagement et le professionnalisme de nos collègues, pourtant au service des victimes et des citoyens", a déploré l'organisation syndicales des gardiens de la paix et gradés, dans un communiqué.