Nord : Une quinzaine de soignants retrouvent les pneus de leur voiture crevés, des ambulances dégradées

Nord : Une quinzaine de soignants retrouvent les pneus de leur voiture crevés, des ambulances dégradées
Illustration. (Shutterstock)
Par Actu17
Le dimanche 29 mars 2020 à 14:17

Au total, une trentaine de véhicules stationnés sur le parking de l'hôpital d'Armentières (Nord) et dans les rues Lebleu et d’Erquinghem, ont eu leurs pneus crevés. Deux ambulances et un camion de transport appartenant à l'hôpital ont été dégradés.

Le coup est rude pour le personnel de l'hôpital d'Armentières. Après les quatorze employés et soignants du CHU de Strasbourg (Bas-Rhin) qui ont retrouvé leurs voitures fracturées et pillées, dans la nuit de mercredi à jeudi, c'est au tour de leurs collègues du Nord de subir les conséquences d'actes de vandalisme.

Samedi soir, une trentaine de véhicules garés dans l'enceinte de l’hôpital d’Armentières et à ses abords immédiats ont eu leurs pneus crevés. La moitié des voitures appartiennent à des soignants, rapporte Lilleactu. Le parking de l'établissement est d'ordinaire réservé au public mais il est occupé par le personnel soignant depuis le début de la crise sanitaire.

Colère et incompréhension

« Je suis en colère. Il y a quelqu’un qui, dans la période que l’on vit, se permet de dégrader des véhicules de soignants. C’est incompréhensible », a témoigné Christian Burgi, l’administrateur provisoire du centre hospitalier d’Armentières (CHA) auprès de La Voix du Nord.

Les policiers, qui ont été alertés par la direction de l'établissement, sont rapidement intervenus mais n'ont pu procéder à aucune interpellation. Une enquête est en cours et la piste d'un déséquilibré est évoquée. Le commissariat a indiqué que la prise des plaintes serait facilitée pour les soignants, en cette période particulièrement difficile en raison de la pandémie de coronavirus.

Samedi soir, l’EPSM d’Armentières a affrété un véhicule de transport collectif destiné à raccompagner les soignants à leur domicile. Malheureusement, le temps que ce service soit mis en place, « tout le monde avait pu rentrer chez lui », a déploré l’administrateur du centre hospitalier.