Le vendredi 7 mai 2021 à 15:50
Des images montrant cette scène ont été diffusées sur le réseau social Snapchat. Les faits se sont produits vers 13 heures ce jeudi. Un individu qui se trouvait avec d'autres personnes, a utilisé des mortiers d'artifice à l'encontre de la CPE du lycée André-Malraux de Montataire. "Nique ta mère ! Au nom d'Allah, le lycée c'est guedin ! (dingue en verlant, ndlr)", peut-on notamment entendre sur cette séquence.
La CPE venait d'apercevoir un attroupement de jeunes en train de s'affairer autour d'un sac, devant l'établissement scolaire lorsqu'elle a décidé de s'approcher, avec le proviseur adjoint, pour comprendre ce qu'il se passait. L'un des individus qui se trouvait à une quinzaine de mètres devant a alors tiré des mortiers d'artifice dans sa direction. "Tiens c'est pour toi ça", a lâché l'agresseur, précise le procureur de la République de Senlis, Jean-Baptiste Bladier, dans un communiqué. La fonctionnaire a été contrainte de "se décaler" pour ne pas être touchée. Des tirs qui visaient "davantage l'établissement" selon la victime.
Des "bouteilles contenant un liquide pouvant s’apparenter à du carburant"
"Certains individus étaient munis de bouteilles contenant un liquide pouvant s’apparenter à du carburant, tandis qu’un autre était porteur d’un mortier d’artifices", précise le parquet, s'appuyant sur le récit de la CPE, qui n'a pas été blessée. Deux incidents s'étaient produits dans la matinée. Vers 10 heures, un conteneur poubelle avait été incendié devant le lycée, puis, vers midi, l'alarme incendie avait été déclenchée sans raison.
La fonctionnaire n'a pas été en mesure d'identifier l'auteur des tirs mais un suspect qui faisait partie "du groupe des auteurs". Cet adolescent de 16 ans a été interpellé ce jeudi matin à 08h30 avant d'être placé en garde à vue selon nos informations. Inconnu des services de police, il est soupçonné de "fabrication d’un engin explosif, tentative de dégradation par incendie, et complicité de violences aggravées", détaille le communiqué.
Les motivations des auteurs inconnues
Sur le lieu des faits, les enquêteurs ont rapidement découvert "deux bouteilles en plastique contenant un liquide verdâtre susceptible d’être un liquide inflammable" dans un bac à fleurs, ainsi que "deux bouteilles contenant le même liquide et une bouteille d’allume-feu liquide", qui étaient dissimulées par un container à verre, précise le magistrat. "En l’état, il n’est pas possible de déterminer précisément la motivation des auteurs, ni d’affirmer qu’il s’agirait d’élèves ou d’anciens élèves de l’établissement", peut-on également lire.
L'enquête a été confiée à la sûreté urbaine du commissariat de Creil.