Le jeudi 17 décembre 2020 à 17:02
La préfecture de police de Paris a décidé de réagir suite au rassemblement de quelques dizaines de policiers à l'Arc de Triomphe ce lundi soir. Les fonctionnaires ont notamment protesté contre les propos d'Emmanuel Macron lors de son interview à Brut, concernant les "violences policières" et les contrôles au faciès.
Ces policiers vont devoir s'en expliquer, étant soumis au devoir de réserve et ne pouvant pas non plus manifester durant leurs heures de service. La décision a été prise par Didier Lallement, le préfet de police, indiquent des sources policières, confirmant une information de M6.
Des convocations ont déjà été transmises et les policiers concernés sont convoqués en janvier au service de déontologie de la préfecture de police de Paris (SDSE). A l'issue de cette enquête administrative, une sanction pourrait être attribuée à chaque policier ayant participé à ce rassemblement.
🇫🇷 Colère dans la police : plusieurs dizaines de policiers rassemblés ce lundi soir place de l'Étoile à Paris pour exprimer leur ras-le-bol (images @RemyBuisine) https://t.co/MWM2OoRHSw pic.twitter.com/i26BIFz6Lw
— Actu17 (@Actu17) December 14, 2020
Ils étaient une centaine de policiers ce lundi soir - certains en civils, d'autres en tenue d'uniforme - à s'être regroupés avant d'entonner "La Marseillaise" et de se disperser dans le calme. Les fonctionnaires avaient laissé leurs gyrophares allumés face à l'avenue des Champs-Élysées.
Des demandes de démission en Isère et dans la Loire
De nombreux autres rassemblements sont organisés partout en France ces derniers jours, suite aux déclarations du chef de l'État à l'origine d'une nouvelle vague de colère dans les rangs de la police nationale. En Isère et dans la Loire, plus de 200 policiers ont transmis une demande de rupture conventionnelle en vue de leur démission.