Le mardi 17 novembre 2020 à 21:32
Plusieurs manifestations ont convergé vers l'Assemblée nationale ce mardi en fin de journée. Dans le même temps, les députés ont commencé à examiner le projet de loi de « sécurité globale » qui fait l'objet de polémiques, notamment du côté des journalistes. Plusieurs syndicats de la profession avaient appelé à manifester ce mardi. Des Gilets jaunes ont participé à ce rassemblement.
Des incidents ont éclaté à partir de 19 heures, les forces de l'ordre ont fait usage de moyens lacrymogènes et d'un canon à eau pour disperser les manifestants. Les policiers et les gendarmes ont également reçu des projectiles durant cette opération de maintien de l'ordre, notamment un CRS qui a été visé par un jet de pavé à la tête. Il y a eu plusieurs interpellations.
De nombreuses images ont été diffusées sur les réseaux sociaux. On entend notamment des manifestants scander : "Police, violeurs, assassins".
🔺DIRECT INFO🔻#AssembléeNationale : un policier reçoit un pavé sur la tête #SecuriteGlobale.#StopLoiSecuriteGlobale pic.twitter.com/DjqOFhEWka
— HORS-ZONE PRESS (@HZ_Press) November 17, 2020
PARIS - Tensions en cours : des policiers sont isolés et obligé de se retrancher dans un hall d’immeuble. #StopLoiSecuriteGlobale pic.twitter.com/lNnhpWcdCq
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 17, 2020
PARIS - Les forces de l’ordre sont la cible de nombreux projectiles.
Le #StopLoiSecuriteGlobale dégénère. Tensions en cours. pic.twitter.com/tInTbwDvEw
— Clément Lanot (@ClementLanot) November 17, 2020
#Paris la #manifestation contre la loi de Sécurité Globale dégénère. Nombreuses incidents et violences en cours à deux pas de l'#AssembleeNationale. Les canons à eau entrent en action. pic.twitter.com/ubxPJoQuoV
— LINE PRESS (@LinePress) November 17, 2020
#Paris la #manifestation contre la loi de Sécurité Globale dégénère. Nombreuses incidents et violences en cours à deux pas de l'#AssembleeNationale. Les canons à eau entrent en action. pic.twitter.com/8UjsimGiYO
— LINE PRESS (@LinePress) November 17, 2020
🔴Plusieurs arrestations en cours pour la fin de manifestation.#LoiSecuriteGlobale #Paris #StopLoiSecuriteGlobale #France pic.twitter.com/wiOdJKMXdb
— Charles Baudry (@CharlesBaudry) November 17, 2020
Un article au centre des débats
L'article 24 de ce projet de loi est au centre des crispations. Il prévoit que la diffusion « du visage ou tout autre élément d’identification » – à l’exception du numéro de matricule, dit « RIO » – d’un policier ou d’un gendarme en intervention lorsque celle-ci a pour but de porter « atteinte à son intégrité physique ou psychique », sera punie d’un an de prison et d’une amende de 45 000 euros. En outre, le texte n’interdira pas de transmettre les images aux autorités administratives et judiciaires.
"Est-ce qu'un citoyen pourra filmer une intervention de police ? La réponse est oui. Pourra-t-il le dénoncer au procureur de la République ? La réponse est oui", a martelé le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin ce mardi, alors qu'il était interrogé sur le sujet à l'Assemblée nationale. Le texte de loi est également soutenu par les syndicats de policiers.
Article 24 de la proposition de loi sur la sécurité globale :
Les journalistes et les citoyens pourront-ils continuer de filmer une intervention de police ? OUI
Mais pourra-t-on faire des appels au meurtre, au viol et jeter nos policiers en pâture sur les réseaux sociaux ? NON pic.twitter.com/ojzr67e9rE
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) November 17, 2020