Le mardi 22 janvier 2019 à 18:19
Dessinée sur le thème des Gilets jaunes, la fresque fait aussi référence à l'ancien boxeur professionnel Christophe Dettinger, désormais connu pour avoir violemment frappé deux gendarmes mobiles en marge de la manifestation des Gilets jaunes, le 5 janvier dernier.
L'homme a depuis été placé en détention provisoire, en attente de son jugement qui se déroulera le 13 février prochain au tribunal correctionnel de Paris.
L'un des dessins représente Christophe Dettinger alors qu'il frappe un gendarme mobile. Un autre montre un visage éborgné avec le texte : "Que fait la police ? Ça crève les yeux !".
"Nous leur avons donné carte blanche", a indiqué l’un des deux organisateurs, Lask Twe au journal Le Parisien. "A chaque fois nous lançons une thématique dans l’actualité. Cette fois c’était l’hiver jaune. Il fallait qu’on en parle.
Notre fresque est là pour questionner". Le mouvement Black Lines se veut "artistique et révolutionnaire" a-t-il également précisé.
"C’est comme un statut Facebook"
"Chacun est responsable de son message, ce mur, c’est comme un statut Facebook, il colle à l’actualité, mais n’a pas vocation à rester, on sait qu’il sera recouvert par d’autres graffs bientôt" a détaillé Itvan Kebadian, un autre membre de Black Lines.
"On n’aurait pas souhaité afficher Christophe Dettinger ainsi"
Le maire PS du XVIIIe Eric Lejoindre a pour sa part expliqué qu'il n'était pas au courant de la réalisation de cette fresque. "Je suis contre la mise en avant de la violence, indique-t-il. Mais je n’ai pas encore vu cette fresque. Le street-art a vocation à se saisir de l’actualité. On n’est pas sur une phrase antisémite ou insultante. Reste à voir si on est dans l’art ou non. Je vais me rendre sur place pour regarder cette œuvre dans son ensemble. Mais cela s’est fait sans nous consulter, car on n’aurait pas souhaité afficher Christophe Dettinger ainsi" a déclaré l'élu au journal francilien.