Police : La clé dite «d'étranglement» remplacée par trois autres techniques d'interpellation

La technique dite "d'étranglement" a été remplacée par trois techniques d’interpellations annonce le directeur général de la police nationale (DGPN) Frédéric Veaux dans une note.
Police : La clé dite «d'étranglement» remplacée par trois autres techniques d'interpellation
Des policiers en patrouille dans le quartier des Halles, à Paris. (Illustration / Actu17)
Par Actu17
Le vendredi 30 juillet 2021 à 21:53

Dans un courrier adressé aux hauts responsables de la police nationale, le directeur général de la police nationale, Frédéric Veaux, annonce que la technique "d'étranglement" est désormais écartée car elle présentait « des risques ». « Il est donc décidé d’y renoncer définitivement », écrit-il.

Elle est remplacée par trois autres techniques d'interpellation. Il s’agit de « l’amener au sol par pivot », de « l’amener au sol par contrôle de demie épaule » et de « la maîtrise par contrôle de la tête ». Ces trois nouvelles techniques sont basées sur « le principe de gradation de la force en fonction de la résistance de l’individu, en utilisant des méthodes d’amener au sol et de maîtrise sans avoir recours à une pression continue et prolongée au niveau du larynx ».

"C’est une méthode qui comportait des dangers"

Il y a un peu plus d'un an, le 8 juin 2020, le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner avait annoncé la disparition de la clé dite "d'étranglement", suite aux conclusions de la mission d’information réalisée après le décès de Cédric Chouviat. « Personne ne doit risquer sa vie lors d’une interpellation. C’est une méthode qui comportait des dangers », avait-il assuré. Ce livreur de 42 ans avait perdu la vie quelques jours après son interpellation, en janvier 2020, durant laquelle il avait été amené et maîtrisé au sol par des policiers. L'autopsie a montré une « manifestation asphyxique avec une fracture du larynx » avait précisé le parquet. Dans cette affaire, trois policiers ont été mis en examen pour homicide involontaire.

La décision de l'ancien locataire de la place Beauvau avait provoqué une vague de colère dans les rangs de la police nationale. Christophe Castaner avait également annoncé que pour chaque "soupçon avéré de racisme", une suspension du ou des policiers concernés serait décidé. Il avait finalement reconnu au sujet de ce terme qu'il s'agissait d'une "connerie", d'une "maladresse".

Des rassemblements de policiers avaient été organisés partout en France durant plusieurs semaines, pendant lesquels ils jetaient leur paire de menotte au sol pour exprimer leur ras-le-bol.