Procès Bygmalion : Six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy

Six mois de prison ferme ont été requis par le parquet à l'encontre de Nicolas Sarkozy ce jeudi, dans le procès de l'affaire "Bygmalion".
Procès Bygmalion : Six mois de prison ferme requis contre Nicolas Sarkozy
Nicolas Sarkozy le 7 novembre 2020, à Nice. (photo Valery Hache/EPA/Newscom/Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 17 juin 2021 à 16:27 - MAJ jeudi 17 juin 2021 à 16:56

Jugé devant le tribunal correctionnel de Paris dans l’affaire des dépenses excessives de sa campagne présidentielle de 2012, un an de prison dont six mois avec sursis ont été requis par le parquet contre Nicolas Sarkozy ce jeudi, après presque un mois de procès.

De dix-huit-mois à quatre ans avec sursis ont été requis contre les 13 autres prévenus. 50 000 euros d’amende ont été réclamés contre l’ex-directeur adjoint de la campagne, Jérôme Lavrilleux, qui est le seul à avoir reconnu la fraude.

Une campagne "en or massif" pour le parquet

Les procureurs ont évoqué à la fin du réquisitoire, la "totale désinvolture" de l'ancien président de la République dans la gestion des finances d'une campagne "en or massif", qui a coûté près du double du plafond autorisé. Nicolas Sarkozy est uniquement jugé pour « financement illégal de campagne électorale », contrairement aux autres prévenus, soupçonnés d'être impliqués à des degrés divers dans cette fraude. Ils sont poursuivis notamment pour « faux, usage de faux », « escroquerie » et complicité de ces délits.

Le prix des 44 meetings de la campagne de 2012 organisés par l’agence événementielle Bygmalion avait été largement réduit ont montré les investigations. 80% des fractures avaient disparu et le reste avait été payé par l'UMP (devenu LR) au titre de conventions fictives du parti.

L'enquête "n'a pas établi" que Nicolas Sarkozy avait "ordonné" cette fraude, ni qu'il y aurait "participé", ni même qu'il en aurait été informé a précisé l'accusation. Néanmoins, l'ancien président en a « incontestablement » bénéficié, disposant ainsi de « moyens bien supérieurs à ceux que la loi autorisait ». Une thèse balayée par Nicolas Sarkozy durant son interrogatoire mardi.