Rapatriement de 130 djihadistes français détenus en Syrie : plus de 70 sont des enfants.

Près de 130 djihadistes français actuellement détenus en Syrie vont être rapatriés en France dans les prochaines semaines. Parmi eux, plus de 70 enfants.
Rapatriement de 130 djihadistes français détenus en Syrie : plus de 70 sont des enfants.
Alep en Syrie, le 23 décembre 2016. (photo armée Russe)
Par Actu17
Le mercredi 30 janvier 2019 à 12:23 - MAJ mercredi 30 janvier 2019 à 13:07

L'annonce de cette décision a provoqué de vives réactions politiques hier, notamment à l'Assemblée nationale. Près de 130 djihadistes français vont être rapatriés dans l'hexagone a révélé ce mardi BFMTV.

Ces derniers sont actuellement détenus dans des camps Kurdes, dans le nord de la Syrie. Le retrait des américains du pays ont obligé la France a changé de position quant aux français détenus sur place.

"Compte tenu de l'évolution de la situation militaire dans le nord-est syrien, des décisions américaines, et afin d'assurer la sécurité des Français, nous examinons toutes les options pour éviter l'évasion et la dispersion de ces personnes potentiellement dangereuses" a expliqué le ministère des affaires étrangères ce mardi.

Le ministre de l'Intérieur Christophe Castaner a précisé ce mardi que l'ensemble de ces djihadistes, des "hommes et des femmes qui sont connus", seront "judiciarisés s'ils reviennent en France".

70 mineurs et 50 majeurs

Une majorité d'enfants composent ces 130 djihadistes selon les informations de L'Express. En effet, plus de 70 mineurs et 50 majeurs selon une source ministérielle citée par l'hebdomadaire.

Depuis 2014, 84 enfants qui se trouvaient en zone irako-syrienne, sont revenus en France selon une note confidentielle du Quai d'Orsay datant de la mi-octobre, révélée par ce même média.

38 de ces mineurs avaient été placés en famille d'accueil, 3 en foyers, l'un en pouponnière et l'un en centre maternel. 33 autres avaient été confiés à leurs familles, en majorité à leur mère. Toutefois, certaines d'entre-elles ont été placées sous contrôle judiciaire et n'ont pu récupérer la garde de leur enfant, que sous certaines conditions.

Toujours selon cette même note du Quai d'Orsay, 61 enfants sont suivis par la Protection judiciaire de la jeunesse et plus de la moitié à moins de 5 ans. Par ailleurs, 14 d'entre-eux sont nés en zone irako-syrienne.