Le mercredi 28 juin 2023 à 17:18
La Première ministre, Élisabeth Borne, a évoqué ce mercredi après-midi, au Sénat, le refus d'obtempérer durant lequel un policier a ouvert le feu, tuant un adolescent de 17 ans au volant d'une voiture, à Nanterre.
"Les images donnent à penser que le cadre d'intervention légal n'a pas été respecté", a-t-elle déclaré, parlant d'"images choquantes" concernant les vidéos amateurs montrant une partie de l'intervention des forces de l'ordre, qui "ne semble manifestement pas conforme aux règles d’intervention". "Policiers et gendarmes connaissent leur devoir d'exemplarité", a-t-elle ajouté, et "quand il y a des fautes les fonctionnaires ont à en répondre". "Le ministre de l'Intérieur prendra les décisions qui s'imposent à l'issue de la garde à vue", a ajouté la cheffe du gouvernement.
Élisabeth Borne reprend les mots du maire de Nanterre au Sénat: "Nous voulons la justice pour Nahel et nous l'obtiendrons" pic.twitter.com/dwFKzsk9rB
— BFMTV (@BFMTV) June 28, 2023
«Inexplicable, inexcusable» pour Emmanuel Macron
Plus tôt à Marseille, le président de la République Emmanuel Macron a lui aussi évoqué cette affaire, affirmant notamment qu'il s'agit d'un acte "inexplicable, inexcusable". Le syndicat Alliance Police Nationale a répondu au chef de l'État, estimant que ce dernier a "bafoué la séparation des pouvoirs". "Le policier, comme tout citoyen, a le droit à la présomption d'innocence. Il n'est ni au-dessus, ni en-dessous des lois et la décence doit être de mise", a détaillé l'organisation syndicale.
Le policier de 38 ans qui a ouvert le feu au cours de cette intervention pour un refus d'obtempérer, à Nanterre, ce mardi matin, se trouve toujours en garde à vue. La mesure a été prolongée ce mercredi, et peut s'étendre jusqu'à 48 heures.