Le mercredi 28 juin 2023 à 15:21 - MAJ mercredi 28 juin 2023 à 16:55
Les déclarations du président de la République, Emmanuel Macron, ce mercredi matin à Marseille, au sujet du refus d'obtempérer durant lequel un adolescent de 17 ans a été tué par balle, par le tir d'un policier, ne sont pas passés inaperçus pour le syndicat Alliance Police Nationale.
L'organisation estime, dans un communiqué, que le chef de l'État a "bafoué la séparation des pouvoirs et l'indépendance de la Justice en condamnant" les deux policiers impliqués dans cette intervention, "avant même que celle-ci ne se prononce", tout "comme certains responsables politiques ou artistes". "Le policier, comme tout citoyen, a le droit à la présomption d'innocence. Il n'est ni au-dessus, ni en-dessous des lois et la décence doit être de mise", appuie le syndicat. "La première responsabilité est d'appeler au calme, condamner fermement les violences urbaines et surtout ne pas légiférer sous l'émotion".
"Le temps de l'enquête n'est pas celui de l'émotion", conclut l'organisation, qui apporte dans le même temps son soutien aux policiers blessés durant les violences survenues dans de nombreuses villes du pays, la nuit dernière.
Yohan Maras (Alliance Police Nationale) sur Nahel: "Le policier est un citoyen qui a le droit à la présomption d'innocence comme tout le monde" pic.twitter.com/kjFtX1vh1x
— BFMTV (@BFMTV) June 28, 2023
«Les récupérations politiques encouragent la haine anti-flic»
Le syndicat Unité SGP Police FO a également rappelé, dans un communiqué, que "la présomption d'innocence n'est pas une option mais la loi, elle s'applique à tous et aussi aux policiers". "Les récupérations politiques, les réactions de certains artistes voire même de sportifs sont totalement indécentes face à ce drame et encouragent la haine anti-flic", souligne l'organisation, qui apporte "tout son soutien" aux policiers mis en cause et à ceux qui ont été "engagés sur les violences urbaines".
S'exprimant depuis Marseille où il est en déplacement depuis lundi, le président de la République, Emmanuel Macron, a estimé ce mercredi matin que "rien ne justifie la mort d'un jeune", évoquant "l'émotion de la nation toute entière". "Un adolescent tué c'est inexplicable, inexcusable. (...) Je souhaite que la justice fasse son travail avec célérité".