Adolescent tué à Nanterre : Macron dénonce des violences «injustifiables» et convoque une cellule de crise

Après une seconde nuit d'émeutes dans de nombreuses villes de France, Emmanuel Macron a convoqué une cellule interministérielle de crise (CIC) ce jeudi matin. Le chef de l'État dénonce des violences "injustifiables".
Adolescent tué à Nanterre : Macron dénonce des violences «injustifiables» et convoque une cellule de crise
Emmanuel Macron le 16 février 2022, à Toulouse. (Gonzalo Fuentes / EPA / Maxppp)
Par Actu17
Le jeudi 29 juin 2023 à 09:04 - MAJ jeudi 29 juin 2023 à 09:49

Le président de la République Emmanuel Macron a convoqué ce jeudi matin une cellule interministérielle de crise (CIC) qui s'est réunie à 8 heures au ministère de l'Intérieur, suite aux importantes violences urbaines qui ont eu lieu la nuit dernière dans plusieurs villes de France, après le décès de Nahel, 17 ans, tué lors d'une intervention de police pour un refus d'obtempérer.

"Les dernières heures ont été marquées par des scènes de violences contre des commissariats mais aussi des écoles, des mairies", a déclaré Emmanuel Macron dès le début de la CIC, dénonçant des violences urbaines "injustifiables" et appelant à ce que le "calme complet puisse revenir".

Le parquet de Nanterre a de son côté annoncé la tenue d'une conférence de presse à 11 heures, ce jeudi matin, "sur les avancées des investigations diligentées depuis deux jours et sur les orientations décidées dans le cadre des procédures en cours". La garde à vue du policier qui a ouvert le feu a pris fin dans la matinée.

150 interpellations

"Une nuit de violences insupportables contre des symboles de la République : mairies, écoles et commissariats incendiés ou attaqués", a réagi ce jeudi matin le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin. "Honte à ceux qui n’ont pas appelé au calme". 150 personnes ont été interpellées a indiqué le ministre.

Des violences urbaines se sont déroulées en région parisienne, dans la capitale, à Nanterre, Gennevilliers, Clichy, Clamart (Hauts-de-Seine), Cergy, Bezons, Garges-lès-Gonesse (Val-d'Oise), Brunoy, Évry, Grigny, Viry-Châtillon (Essonne), Fresnes, L'Haÿ-les-Roses (Val-de-Marne), Trappes, Guyancourt (Yvelines), mais également en province, à Toulouse, Clermont-Ferrand, Dijon, Lyon, Strasbourg, Roubaix, Lille et Amiens, entre autres.

La porte-parole du ministère de l'Intérieur, Camille Chaize, a indiqué sur RMC ce jeudi matin que "plusieurs dizaines" de policiers et gendarmes ont été blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, au cours des violences. Le bilan n'est pas encore consolidé et doit être communiqué dans la journée.

«Ce n’est pas la République qui est en garde à vue»

Au micro de BFMTV ce jeudi matin, le porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, a dénoncé les "attaques contre la République" durant cette "nuit violente", avec plusieurs bâtiments publics visés, dont certains fortement dégradés. "Ce n’est pas la République qui est en garde à vue, qui a tué ce jeune homme, c’est un homme qui doit être jugé" si c'est nécessaire, a-t-il déclaré.