Le lundi 5 juin 2023 à 19:19
Le président de la République, Emmanuel Macron, a appelé ce lundi à des sanctions "claires et fortes" suite à l'agression survenue lors du match de football entre l'AC Ajaccio et l'Olympique de Marseille. Un père et son fils de 8 ans, Kenzo, malade du cancer, ont été agressés par des supporters du club ajaccien.
"Cela montre une espèce de dérive et on a raison de ne pas s'y habituer", a déclaré Emmanuel Macron lors d'une intervention publique au Mont-Saint-Michel. Le président a également promis de "continuer d'être au côté de la famille aussi pour qu'il puisse se relever de ce traumatisme".
Le match, qui s'est déroulé samedi au stade François-Coty, a été marqué par une victoire d'Ajaccio. Une victoire qui a été assombrie par l'agression de Kenzo et son père, qui avaient été invités en Corse pour rencontrer les joueurs de l'OM en raison de la maladie du jeune garçon, qui est atteint d'un cancer. Le père de Kenzo a mis un maillot de l'OM en entrant dans une loge dédiée, ce qui a déclenché la colère des supporters ajacciens. L'agression a pris fin lorsque le service de sécurité du stade est intervenu.
Le procureur de la République d'Ajaccio a confirmé que le père de Kenzo a été auditionné et qu'une enquête a été ouverte pour "violences en réunion". Il reste cependant à identifier les agresseurs, qui, selon les déclarations du père de famille, seraient "trois à quatre personnes".
Agression de Kenzo lors d'Ajaccio-Marseille: "C'est totalement inacceptable", affirme Emmanuel Macron
➡ Kenzo, jeune supporter de Marseille atteint d'un cancer, a été pris à partie avec sa famille par des supporters de l'AC Ajaccio, en marge du match face à l'OM pic.twitter.com/9ixIF5rLGv
— BFMTV (@BFMTV) June 5, 2023
Cet acte de violence a également été condamné par la ministre des Sports, Amélie Oudéa-Castéra, qui l'a qualifié d'"absolument intolérable". De même, le président du club de l'AC Ajaccio, Alain Orsoni, a fermement condamné ces actes et a annoncé que le club porterait plainte.
L'incident, qui a été largement relayé sur les réseaux sociaux, a provoqué une vague d'indignation nationale, suscitant des appels à des mesures punitives sévères contre les responsables.