Pétition pour la dissolution de la BRAV-M : la commission des lois a décidé de ne pas examiner le texte

La commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé de classer une pétition visant à dissoudre la BRAV-M, la brigade de répression de l'action violente motorisée à Paris, malgré plus de 263 000 signatures.
Pétition pour la dissolution de la BRAV-M : la commission des lois a décidé de ne pas examiner le texte
Des policiers de la BRAV-M à Paris, le 23 mars 2023 lors d'une manifestation contre la réforme des retraites. (HJBC / Shutterstock)
Par Actu17
Le mercredi 5 avril 2023 à 22:25

Ce mercredi 5 avril, la commission des lois de l'Assemblée nationale a décidé de classer une pétition demandant la dissolution de la Brigade de répression de l'action violente motorisée (BRAV-M) à Paris, empêchant ainsi un débat parlementaire sur cette question. L'annonce a été faite par Sacha Houlié, député Renaissance et président de la commission des lois de l'Assemblée nationale.

La pétition avait été déposée sur la plateforme dédiée de l'Assemblée nationale et avait recueilli plus de 263 000 signatures. Suite à la décision de la commission des lois, le texte ne sera pas discuté lors d'un débat parlementaire, et la collecte de signatures sur le site de l'Assemblée nationale est désormais close.

Éric Poulliat, député Renaissance de Gironde et rapporteur de la pétition, a affirmé que les unités mobiles étaient un "complément utile" aux brigades traditionnelles, dont les déplacements sont plus lents. Bien que quelques agents aient eu des comportements "fautifs", il estime que cela ne devrait "pas remettre en cause l'utilité des BRAV-M".

Une pétition soutenue par La France insoumise

Les députés de droite, du Rassemblement national (RN) et du camp présidentiel se sont opposés à un débat en séance publique, tandis que les députés de gauche ont plaidé en faveur de l'examen de la pétition. Le député de La France insoumise (LFI), Ugo Bernalicis, a souligné que l'examen de la pétition ne signifiait "pas de valider le fond de la pétition".

Cette pétition était notamment soutenue par des députés de La France insoumise (LFI). Plusieurs députés LFI ont réclamé le "démantèlement à titre provisoire de la BRAV-M" au ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin, dans un courrier, le 22 mars dernier, en vain.