Le lundi 28 juillet 2025 à 17:30
Lorsque l'on souscrit un contrat d'assurance de prêt immobilier, l'assurance emprunteur est souvent perçue comme une formalité. Pourtant, bien choisie, elle peut représenter une économie significative sur le coût total de l’emprunt. Grâce à l’évolution de la législation, il est désormais possible de comparer, choisir et changer d’assurance plus librement. Voici comment optimiser votre choix en toute sérénité.
Légalement, l’assurance emprunteur n’est pas obligatoire. Toutefois, dans les faits, elle est systématiquement exigée par les établissements prêteurs, qui souhaitent se protéger contre les risques d’impayés en cas de décès, d’invalidité ou d’incapacité de travail de l’emprunteur.
Cette couverture peut inclure plusieurs garanties, dont certaines sont obligatoires selon la nature du projet immobilier :
- Garantie décès et PTIA (Perte Totale et Irréversible d’Autonomie) : toujours exigées.
- Garantie ITT, IPT, IPP : généralement requises pour une résidence principale ou secondaire.
- Garantie perte d’emploi : optionnelle, selon les profils.
Comparer les assurances : faites jouer la concurrence
Depuis la loi Lagarde de 2010, les emprunteurs ont le droit de souscrire une assurance différente de celle proposée par leur banque. Cette délégation d’assurance permet d'accéder à des offres parfois mieux adaptées à leur profil ou à leur budget. La seule condition : le niveau de garantie doit être à minima équivalent.
Mieux encore, la loi Lemoine de 2022 autorise à changer d’assurance emprunteur à tout moment, sans frais ni pénalités. Cela ouvre la voie à une véritable mise en concurrence, même après la signature du prêt.
Quotité, carence, franchise : des critères à ne pas négliger
Lors de la comparaison des offres, il est essentiel de prêter attention à :
- La quotité assurée : chaque co-emprunteur peut être couvert à 100 %, pour une sécurité maximale.
- Le délai de carence : période pendant laquelle la couverture ne s’applique pas après signature.
- Le délai de franchise : période suivant le sinistre pendant laquelle aucune indemnisation n’est versée.
Une lecture attentive de ces clauses vous permettra d’éviter les mauvaises surprises en cas d’imprévu.
Assurance emprunteur et santé : un dispositif pour tous les profils
Les personnes ayant ou ayant eu des problèmes de santé peuvent se heurter à des refus d’assurance ou à des surprimes importantes. La Convention AERAS (s’Assurer et Emprunter avec un Risque Aggravé de Santé) propose un dispositif en 3 niveaux d’étude pour maximiser les chances d’acceptation. Elle prévoit également un plafonnement des surprimes pour les revenus modestes.
En résumé : les bons réflexes pour faire jouer la concurrence
S’il est naturel de se concentrer sur le taux d’intérêt d’un prêt immobilier, il serait dommage de négliger le poids de l’assurance emprunteur dans le coût global du crédit. En effet, cette assurance peut représenter jusqu’à un tiers du coût total du financement, d’où l’intérêt d’en comparer les offres avec autant de rigueur que pour le prêt lui-même.
Voici les bons réflexes à adopter pour optimiser votre couverture :
- Prenez le temps de comparer dès l’offre de prêt : grâce à la loi Lagarde, vous pouvez opter pour un assureur externe, à un niveau de garantie au moins équivalent. C’est le moment idéal pour faire jouer la concurrence.
- Examinez en détail les garanties proposées : ne vous fiez pas uniquement au tarif. La qualité de l’indemnisation, les exclusions de garantie, les délais de carence et de franchise sont tout aussi essentiels.
- Jouez la carte de la flexibilité avec la loi Lemoine : vous avez le droit de changer d’assurance à tout moment, sans pénalité. C’est une opportunité à saisir, notamment si votre situation a évolué (activité professionnelle, arrêt du tabac…).
- Utilisez les outils en ligne pour simuler et comparer : des simulateurs comme celui proposé par cardif.fr permettent d’évaluer rapidement vos besoins et les économies potentielles.
- En cas de profil médical particulier : la solution AERAS ouvre l'accès à une assurance adaptée, même en cas de risque aggravé de santé.
En résumé, faire jouer la concurrence sur l’assurance emprunteur n’est ni compliqué ni risqué : c’est un levier concret pour faire baisser le coût de votre crédit, sans compromettre votre protection. En vous appuyant sur un assureur solide, transparent et à l’écoute de vos besoins, vous sécurisez votre projet immobilier dans la durée.
La rédaction d'Actu17 n’a pas participé à la rédaction de cet article.