Le lundi 26 août 2019 à 22:35 - MAJ lundi 26 août 2019 à 23:45
L'homme affirme qu'il s'agit des confidences de Nordahl Lelandais. Âgé d'une trentaine d'années et incarcéré pour des faits de droit commun, il a expliqué à l'administration pénitentiaire à la fin de l'année 2018, qu'il avait recueilli des aveux de l'ancien militaire de 36 ans, accusé d'avoir tué la petite Maëlys de Araujo ainsi que le caporal Arthur Noyer.
Nordahl Lelandais lui aurait expliqué comment il a violé la petite Maëlys âgée de 8 ans, ce soir d'août 2017, en apportant des détails à son récit, relate Le Parisien. Il aurait confié avoir frappé à mort la petite fille qui essayait de se débattre. L'ex-maître chien aurait d'autre part reconnu avoir tué le caporal Noyer car ce dernier avait refusé de lui accorder une faveur sexuelle. Des propos que Nordahl Lelandais a démenti avoir tenus lors de l'une de ses auditions.
Le détenu a précisé avoir été le destinataire de ces confidences glacantes par geôles interposées ainsi que lors de promenades. Face aux juges d'instructions de Grenoble, il a affirmé qu'il ne pouvait "pas garder ça" pour lui. L'homme était libérable en avril 2019, peu après avoir rapporté ces propos, ce qui laisse penser qu'il n'agissait pas pour obtenir une remise de peine.
En cas de condamnation pour viol suivi d'un homicide, M. Lelandais risque la perpétuité "réelle"
A ce stade de l'instruction, qui va prochainement toucher à sa fin, la précision portant sur un meurtre précédé, ou pas, d'un viol, reste centrale. Car si Nordahl Lelandais est renvoyé devant une Cour d'assises pour un viol suivi d'un homicide sur mineure de moins de 15 ans, il pourrait être condamné à la perpétuité "réelle", avec une période de sûreté illimitée comme le rappelle le journal francilien.
Les experts scientifiques n'ont pas été en mesure de déterminer si la jeune fille avait été ou non violée. Le corps de Maëlys a en effet été découvert six mois après sa disparition, dans un état très dégradé.
L'auteur présumé de ce meurtre a continué à maintenir qu'il avait emmené Maëlys dans sa voiture pour lui montrer ses deux chiens, chez lui, à Domessin (Savoie), et qu'il aurait frappé la jeune fille de 8 ans sans vouloir la tuer, car elle paniquait.
Des consultations régulières de sites pédopornographiques
L'enquête a montré que M. Lelandais se rendait régulièrement sur des sites pédopornographiques. Les enquêteurs ont d'ailleurs retrouvé des traces de consultations le matin et le lendemain de la disparition de Maëlys, ainsi que des mots-clefs comme "young teen tiny" ou "lil candy". "Je n'ai jamais vu de telles images" a affirmé Nordahl Lelandais aux juges.
Des vidéos le montrant agresser sexuellement deux de ses petites-cousines de 6 et 4 ans ont aussi été retrouvées sur l'un de ses téléphones, au cours de l'enquête. Des faits que le suspect a reconnus, face à l'évidence.
"La dangerosité criminologique de M. Lelandais est extrêmement importante du fait de la dimension perverse de sa personnalité", ont indiqué les spécialistes qui ont réalisé une expertise psychiatrique visant le suspect, à la personnalité jugée complexe.
Le procès de Nordahl Lelandais pourrait se dérouler au printemps 2020.