Le lundi 4 février 2019 à 12:41
L'hebdomadaire a été visé par une perquisition qui n'a donc pu avoir lieu comme l'explique leur communiqué diffusé sur Twitter.
"Deux procureurs, accompagnés de trois policiers, ont voulu perquisitionner ce matin, à 11h10, les locaux de Mediapart dans le cadre d'une enquête ouverte par le parquet pour (notamment) atteinte à la vie privée de M.Benalla suite à nos révélations de la semaine dernière", est-il écrit.
"Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l'histoire de Mediapart. Articles à venir." précise également le communiqué, qui ne donne pas plus de détails.
On apprend toutefois que le parquet a ouvert une enquête, notamment pour atteinte à la vie privée d'Alexandre Benalla, qui a donc déposé plainte pour ces faits.
Cette enquête, qui vise les enregistrements révélés par Mediapart, est susceptible d'atteindre le secret des sources de notre journal. C'est pourquoi nous avons refusé cette perquisition, un acte inédit — et particulièrement grave — dans l'histoire de Mediapart. Articles à venir.
— Mediapart (@Mediapart) 4 février 2019
"Tu vas les bouffer. T'es plus fort qu'eux."
Mediapart a rendu public jeudi dernier, des enregistrements où il est possible d'entendre des échanges entre Alexandre Benalla et Vincent Crase. Des discussions datées du 26 juillet dernier selon le journal, dans lequel l'ancien chargé de mission de l’Élysée affirme avoir le soutien d'Emmanuel Macron.
« Truc de dingue, le « patron » [Emmanuel Macron ndlr], hier soir il m’envoie un message, il me dit : « Tu vas les bouffer. T’es plus fort qu’eux, c’est pour ça que je t’avais auprès de moi. Je suis avec Isma [Ismaël Emelien, conseiller spécial du Président ndlr], etc., on attend Le Monde, machin, etc. » déclare notamment Alexandre Benalla.