Le mardi 6 avril 2021 à 17:35
De nouveaux éléments et de nouvelles fouilles à venir. Monique Olivier, 78 ans, a été longuement auditionnée par la juge parisienne Sabine Khéris en fin de semaine dernière, au terme de recherches dans les Ardennes qui n'ont pas permis de retrouver le corps d'Estelle Mouzin, disparue à l'âge de 9 ans, le 9 janvier 2003 à Guermantes (Seine-et-Marne).
Mise en examen dans ce dossier tout comme son ex-mari, la septuagénaire a donné de nouveaux détails précieux lors de son interrogatoire rapporte Le Parisien. Le lendemain de l'enlèvement d'Estelle Mouzin, Monique Olivier - restée dans la maison du couple à Sart-Custinne, dans les Ardennes belges - a reçu un appel de Michel Fourniret, qui lui a expliqué qu'il avait enlevé une petite fille, mais qu'il devait s'absenter pour aller au travail.
Michel Fourniret l'aurait sollicitée à deux reprises
Selon son récit rapporté par nos confrères, elle s'est alors rendue à Ville-sur-Lumes, dans la maison de la défunte sœur de Michel Fourniret, où était retenue Estelle Mouzin, vivante. Elle a passé quelques heures avec la fillette, avant le retour de son mari. Monique Olivier a ensuite regagné la Belgique. Cette hypothèse d'une séquestration de la victime était jusqu'ici seulement envisagée par la juge d'instruction Sabine Khéris.
Les enquêteurs avaient déjà découvert que le couple avait échangé de nombreux SMS la nuit de la disparition d'Estelle Mouzin. Ils ont également isolé une trace ADN partielle de la fillette sur un matelas qui se trouvait dans cette maison de Ville-sur-Lumes.
Le corps disposé dans une voiture
Michel Fourniret aurait recontacté sa femme le 11 janvier 2003, pour la solliciter à nouveau. A son arrivée sur place, le corps de la petite fille se trouvait dans une voiture où son mari l'attendait. Le couple a roulé durant plusieurs kilomètres en direction de Rumel. Monique Olivier a ensuite laissé le tueur en série au bout d’un chemin forestier, où il aurait enterré le corps, seul.
La mise en cause n'était pas au volant ce jour-là mais a été en capacité de retracer le chemin, en partie, aux enquêteurs. Elle n'a néanmoins pas été capable de dire précisément où le corps avait été enseveli précise le quotidien francilien.
Les gendarmes ont effectué de premiers repérages vendredi et un important travail préparatoire, notamment de débroussaillage est en cours, sur place, ce mardi. La zone est vaste et les fouilles qui vont reprendre ce mercredi, pourraient durer plusieurs jours voire plusieurs semaines. Ces nouvelles recherches pourraient enfin permettre de retrouver la dépouille de la fillette et ainsi mettre fin à l'insupportable attente de son père, Éric, qui dure depuis plus de 18 ans.