Le dimanche 11 octobre 2020 à 23:29
La réaction du ministre de l'Intérieur n'a pas tardé. Dans la nuit de samedi à dimanche, le commissariat de Champigny-sur-Marne a été la cible d'une attaque dans laquelle une quarantaine d'individus armés de barres de fer s'en sont pris à deux policiers, puis aux locaux de police. Les assaillants ont également utilisé des mortiers d'artifice et ont dégradé cinq véhicules qui étaient stationnés devant le commissariat.
Le locataire de la place Beauvau s'est exprimé dès son arrivée, face à la presse, et a fait plusieurs annonces. "Ce n'est pas n'importe quel symbole qui est attaqué, c'est un commissariat de police. Ce n'est pas la première fois qu'il est attaqué", a-t-il d'abord rappelé. "Attaqué parce qu'il y a une guerre de territoire sur le sol de la République, et parce que nous sommes en reconquête", a ajouté le ministre.
"Il y a des caïds, des voyous, qui essaient d'impressionner la République (...) Ils ne gagneront pas", a ensuite affirmé Gérald Darmanin.
"Ils peuvent blesser, ils peuvent tuer"
Le ministre souhaite que l'usage de mortiers d'artifice soient "définis" par la loi. "Je souhaite que dans le prochain texte de loi le 17 novembre à l'assemblée nationale (...) que nous puissions définir comme une arme à destination ces feux d'artifice, ces mortiers qui attaquent".
Gérald Darmanin souhaite également que leur vente soit réglementée. "Ils peuvent blesser, ils peuvent tuer, il faut aujourd'hui que nous arrêtions cette vente sur internet, cette vente qui n'est pas destinée à des professionnels".
🇫🇷 «Je souhaite que dans la prochain texte de loi qui arrive à l'Assemblée nationale, (...) nous puissions définir comme une arme à destination ces feux d'artifice, ces mortiers qui attaquent», annonce le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au commissariat de Champigny pic.twitter.com/wkg5sSAVQt
— Actu17 (@Actu17) October 11, 2020
Les syndicats de police reçus jeudi par Emmanuel Macron
Le ministre est ensuite revenu sur l'attaque commise la veille. "Les assaillants ont été maintenus à l'extérieur grâce au sang froid des forces de l'ordre et au renfort de sécurisation engagé dans ce commissariat. J'ai demandé à ce que tous les moyens soient entrepris pour interpeller les auteurs, dont les premiers éléments poussent à croire que certains sont très jeunes", a-t-il expliqué. "J'ai eu un sentiment de dégoût de voir un symbole de la république ainsi attaqué".
Il s'agit "d'une violence plus forte, avec des actes de sauvagerie à l'encontre de tout ce qui représente l'autorité de la République", a-t-il observé, alors que deux policiers ont été grièvement blessés par balles à Herblay (Val-d'Oise) ce mercredi soir. L'un a toujours son pronostic vital engagé.
Je suis venu ce soir témoigner aux policiers le soutien du Président de la République, du Premier ministre et de l’ensemble du gouvernement et leur dire que nous sommes avec eux.
Le Président de la République recevra ce jeudi les représentants des policiers. pic.twitter.com/VKwsgPKG2J— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) October 11, 2020
Par ailleurs, Gérald Darmanin a annoncé que les organisations syndicales de la police seraient reçues par le président de la République Emmanuel Macron ce jeudi.