Le mardi 12 janvier 2021 à 22:26
Une conductrice âgée de 37 ans est décédée suite à un refus d'obtempérer à Bayonne dans la nuit de dimanche à lundi, vers 1 heure. Elle a percuté la voiture des policiers et a continué sa course sur un fonctionnaire qui a été blessé à un genou. Son collègue a alors ouvert le feu. La trentenaire a été touchée et n'a pas survécu à ses blessures.
Le procureur de la République de Bayonne, Jérôme Bourrier, a annoncé la fin de la garde à vue du policier qui a fait usage de son arme. Il a été remis en liberté à 14 heures ce mardi. Son avocat, Me Pascal Rouiller, a annoncé qu'il n'y avait aucune charge retenue contre lui à ce stade.
Le parquet évoque dans son communiqué un acte volontaire de la conductrice : "L’enquête ouverte des chefs de refus d’obtempérer et de tentative d'homicide sur personne dépositaire de l’autorité publique, établit que Nathalie Flores, en cherchant à se soustraire au contrôle dont elle faisant l'objet, a délibérément percuté le véhicule de police positionné en barrage sur la voie de circulation, et dirigé son propre véhicule en direction du fonctionnaire de police qui se trouvait sur le terre-plein herbeux, le blessant au genou alors qu'il tentait de l’éviter."
Une riposte dans les "conditions d'absolue nécessité et de proportionnalité"
En outre, le policier a fait usage de son arme "dans les conditions d'absolue nécessité" précise le parquet : "Les éléments d’enquête rassemblés à ce jour par l'IGPN et la PJ de Bayonne semblent converger pour établir que le policier ayant mortellement blessé Nathalie Flores, a fait usage de son arme dans les conditions d'absolue nécessité et de proportionnalité requises par le code de la sécurité intérieure, pour immobiliser un véhicule susceptible de perpétrer dans sa fuite une atteinte à la vie et à l’intégrité physique de son collègue."
Néanmoins, une information judiciaire a été ouverte pour "homicide volontaire par personne dépositaire de l’autorité publique" afin de déterminer précisément le déroulement des faits et confirmer l'action légitime du fonctionnaire de police.
"Ces premiers éléments parcellaires doivent être considérés avec prudence et ne sauraient permettre d'établir des conclusions définitives à ce stade", précise le communiqué. "Cette instruction devra notamment s'attacher à préciser encore la chronologie des faits, et à la confronter aux expertises de balistiques lésionnelles et aux conclusions résultant de l'autopsie."
Le policier reste "très affecté"
Me Pascal Rouillet a indiqué que son client, qui travaille à la brigade nuit de Bayonne, était "très affecté par l'issue tragique d'une simple mission de contrôle routier". Les syndicats Alliance Police Nationale et Unité SGP Police FO ont apporté leur soutien à leur collègue.