Le jeudi 18 mars 2021 à 23:18
La disparition de Magali Blandin reste encore un mystère. L'enquête a toutefois connu un rebondissement ce jeudi puisque son mari, avec qui elle était en instance de divorce, a été placé en garde à vue en début d'après-midi révèle Ouest France. Mère de quatre enfants de 4 à 15 ans, cette femme de 42 ans a quitté son domicile de Montfort-sur-Meu où elle vit depuis quelques mois, à la suite de sa séparation.
La quadragénaire est partie à pied et n'a plus donné aucun signe de vie. L'alerte a été donnée 48 heures plus tard alors qu'elle ne s'était pas présentée à son travail d'éducatrice spécialisée. Des recherches ont été effectuées par les gendarmes, notamment avec des plongeurs et un hélicoptère. Une battue citoyenne a aussi été organisée, en vain. Soixante-dix enquêteurs travaillent sur ce dossier quotidiennement précise le quotidien régional. Toutes les pistes sont explorées, du suicide à un acte criminel.
Une tentative d'extorsion et cinq interpellations
Quinze jours après la disparition de la mère de famille, son mari a affirmé au juge d'instruction en charge de cette affaire qu'il avait été victime d'une tentative d'extorsion. Selon ses déclarations, des individus lui réclament la somme de 15 000 euros. Il ajoute qu'il se sent menacé. Ses enfants sont alors placés à la demande du parquet. Une information judiciaire a alors été ouverte concernant ce volet.
Les investigations ont permis d'identifier cinq suspects, quatre hommes et une femme âgés de 28 à 46 ans. Ces derniers ont été interpellés ce dimanche par les hommes du GIGN avant d'être placés en garde à vue. Ils sont d'origine géorgienne et appartiennent à l'entourage professionnel mais aussi amical de l'époux de Magali Blandin explique Le Parisien. Face aux enquêteurs, les suspects auraient avoué qu'ils avaient voulu faire chanter le mari, sans donner davantage de détails. Ils ont également laissé entendre que la mère de famille n'avait pas disparu d'elle même et que les relations au sein du couple étaient tendues. Que savent-ils précisément et quels moyens de pression ont-ils utilisé pour tenter de soutirer cet argent ?
Ce jeudi en début d'après-midi, c'est le mari qui, à son tour, a été placé en garde à vue dans cette enquête ouverte pour « recherches des causes de la disparition ». L'homme avait également déposé une plainte pour le cambriolage de sa maison le 19 février dernier, précisant qu'aucun bien ne lui avait été volé.
Une plainte pour violences conjugales
Lors de sa conférence de presse le 19 février, le procureur de la République de Rennes, Philippe Astruc avait indiqué que la mère de famille "avait déposé une plainte pour violences conjugales le 3 septembre 2020 en faisant état de plusieurs épisodes ponctuels au cours de la vie conjugale". "Elle déclarait cependant à cette occasion avoir pu elle-même se montrer violente".
L’enquête avait finalement été classée sans suite par le parquet, l'infraction n'ayant pas été suffisamment caractérisée. "L’enquête mettait en lumière un contexte de tension au sein du couple lié notamment à la gestion des ressources du ménage", avait mentionné le magistrat.