Le lundi 21 juillet 2025 à 14:44
Une ancienne compagne de Cédric Jubillar va être entendue par les gendarmes, à la suite d’une décision prise par la présidente de la cour d’assises du Tarn. Un supplément d’information a été ordonné pour permettre cette audition, alors que l’accusé doit être jugé à partir du 22 septembre à Albi (Tarn) pour le meurtre de son épouse, Delphine Jubillar.
Les militaires disposent d’un délai jusqu’au 31 juillet pour interroger cette témoin, une femme de 31 ans, domiciliée dans le Gers. Cette dernière affirme que Cédric Jubillar lui a fait des aveux lors de plusieurs visites au parloir, à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne), où il est incarcéré depuis juin 2021. Le peintre plaquiste de 37 ans est mis en examen depuis le 18 juin 2021, et continue de clamer son innocence.
«Je n’arrivais plus à respirer»
Justine (prénom d'emprunt) a affirmé que Cédric Jubillar lui aurait confié avoir "étranglé Delphine" dans leur maison, à Cagnac-les-Mines (Tarn), dans un silence total. Elle précise que les faits se seraient déroulés "sans un bruit quasiment", l’accusé lui ayant expliqué que Delphine "n’a même pas eu la possibilité de crier". Lors d’une visite, il aurait mimé sur elle le geste qu’il aurait effectué pour la tuer, se plaçant dans son dos, une main sur le front et l’autre en clé de coude. "Ce moment a duré quelques secondes, je n’arrivais plus à respirer [...] Mais j’ai quand même eu le temps d’avoir peur", raconte-t-elle.
Elle indique également qu’il lui aurait expliqué s’être blessé à l’avant-bras en exerçant une forte pression durant l’étranglement, blessure constatée par un légiste le lendemain. Cédric Jubillar aurait alors justifié cette trace en disant qu’il s’était blessé en posant du parquet flottant.
Un «endroit loufoque»
Concernant la dissimulation du corps, la jeune femme affirme que l’accusé lui aurait parlé d’une "exploitation agricole", proche d’un chantier où il avait travaillé. Il lui aurait dit avoir connu cet endroit un mois avant les faits, et y avoir préparé un lieu, décrit comme un "endroit loufoque", avec une pioche. Elle rapporte également qu’il aurait brûlé "sa doudoune blanche et ses chaussures", et que Delphine était "pieds nus" au moment de la dissimulation. Selon elle, "il faudrait pour cela que l’agriculteur fasse des travaux à cet endroit" pour espérer retrouver le corps.