Le mercredi 23 novembre 2022 à 13:20
Céline Quatennens, l’épouse du député LFI Adrien Quatennens, a dénoncé mercredi 23 novembre auprès de l'AFP des "violences physiques et morales" que lui ferait subir son mari depuis "plusieurs années". Le député LFI-Nupes du Nord a reconnu le 18 septembre dernier avoir giflé son épouse.
"Cela fait plusieurs années que je subis ses colères, ses crises, des violences physiques et morales. Au cours de ces dernières années, j'ai voulu le divorce à trois reprises, à chaque fois sous la pression je suis revenue en arrière", a assuré Céline Quatennens, dans un communiqué dont l'authenticité a été confirmée par son avocat.
Entendu le 13 décembre prochain
Adrien Quatennens, qui a reconnu le 18 septembre des violences à l'encontre de son épouse dans un communiqué et n'a plus siégé à l'Assemblée nationale depuis, doit être entendu le 13 décembre à huis clos par un procureur dans une procédure de reconnaissance préalable de culpabilité (CRPC, parfois dite «plaider-coupable»).
"Face aux déclarations de Monsieur Quatennens arguant médiatiquement "d'une seule gifle dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle", je ne peux rester dans le silence face à des propos que j'estime mensongers", a développé Céline Quatennens. Dénonçant "une version très personnelle", elle assure prendre la parole "contre son gré" mais pour "rééquilibrer les choses". "Il m'est désagréable que mon mari minimise les faits publiquement en jetant le discrédit sur ma personne", a-t-elle ajouté.
LFI travaille sur le retour du député à l'Assemblée
Dans un long communiqué le 18 septembre, l'élu évoquait notamment "des disputes" depuis l'annonce par sa femme de sa volonté de divorcer, précisant par exemple lui avoir "saisi le poignet" au cours de l'une d'elles. Il admettait aussi lui avoir "donné une gifle", il y a "un an", "dans un contexte d'extrême tension et d'agressivité mutuelle".
En retrait de sa fonction de coordinateur politique de La France insoumise depuis cette date, le député a fait savoir à son entourage mi-novembre qu'il souhaitait reprendre sa place sur les bancs de l'Assemblée maintenant que son congé maladie est terminé. Le mouvement travaille depuis "collectivement" aux "modalités de son retour", sur le principe duquel le groupe s'est mis d'accord, malgré les pressions d'autres partis politiques et d'associations féministes.