Le jeudi 8 septembre 2022 à 22:24
Le policier de la brigade anticriminalité (BAC) qui a ouvert le feu sur un homme qui se jetait sur lui avec un tesson de bouteille, près du Champs-de-Mars à Paris (VIIe) dans la nuit de mardi à mercredi, a été remis en liberté sans charge au terme de sa garde à vue.
Son agresseur, un Libyen âgé de 26 ans, est toujours hospitalisé à l'hôpital Georges-Pompidou (XVe) et n'a pas encore pu être auditionné par les enquêteurs du 3ème district de police judiciaire (DPJ) en charge du dossier, son état de santé ne le permettant pas pour l'heure. Il avait été évacué avec un pronostic vital engagé.
La nuit des faits, vers 00h15, un équipage de la BAC était en sécurisation près de la Tour Eiffel, le quartier étant très fréquenté par les touristes mais aussi connu pour sa délinquance, notamment des vols avec violences. Les policiers venaient justement d'interpeller deux individus pour un vol en réunion, lorsqu'ils ont entendu des hurlements à une cinquantaine de mètres. L'un des agents s'est approché puis est tombé sur un sans domicile fixe virulent qui s'en prenait aux passants avec une bouteille de vin.
Deux tirs
Le policier a tenté d'apaiser la situation mais l'homme lui a craché au visage. Le suspect a ensuite brisé sa bouteille par terre et a voulu s'en prendre au fonctionnaire avec son tesson. Ses collègues ont utilisé du gaz lacrymogène pour le forcer à lâcher son morceau de verre, sans réussite. Alors que le forcené s'était assis sur l'avenue Elisée-Reclus, le policier de la BAC a tenté de l'interpeller. Le suspect l'a soudainement agressé avec son tesson de bouteille une première fois, puis une seconde fois alors que l'agent perdait l'équilibre. Il a ouvert le feu à deux reprises pour se défendre, blessant grièvement son agresseur.
Deux enquêtes ont été ouvertes dans cette affaire. La première du chef de "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", et la seconde du chef de "violences volontaires avec arme par personne dépositaire de l'autorité publique" qui a été confiée à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN).