Le lundi 4 décembre 2023 à 13:53
L'assaillant de l'attentat de samedi à Paris, Armand Rajabpour-Miyandoab, "assume et revendique totalement son geste" durant sa garde à vue, selon une source proche de l'enquête citée par BFMTV et l'AFP. Le tueur présumé a déclaré aux enquêteurs avoir agi en "réaction à la persécution des musulmans dans le monde". Des propos déjà tenus au moment de son interpellation. Le jeune homme, un franco-iranien de 26 ans apparaît "très froid et clinique et désincarné". Tout laisse à penser qu'il a agi seul, à ce stade des investigations.
Trois autres personnes de l'entourage de l'assaillant, dont ses parents, se trouvent actuellement en garde à vue dans le cadre de cette enquête dirigée par le parquet national antiterroriste (PNAT).
Il était environ 21h30 lorsque Armand Rajabpour-Miyandoab, armé d'un couteau et d'un marteau, a attaqué un couple à l'entrée du pont Bir-Hakeim, tuant Collin, un jeune Allemand de 23 ans qui se trouvait en vacances dans la capitale avec sa petite amie. La victime a reçu quatre coups de couteau et deux autres de marteau. Les secours n'ont rien pu faire pour le sauver. L'assaillant a traversé le pont puis est tombé face à un équipage de police-secours du VIIe arrondissement qui avait été alerté. Appuyés par leurs collègues de la brigade territoriale de contact (BTC) du XVe arrondissement, les policiers ont neutralisé l'agresseur avec un pistolet à impulsion électrique.
Selon les premiers éléments du dossier révélés par le procureur antiterroriste, Jean-François Ricard, durant sa conférence de presse ce dimanche soir, la mère d'Armand Rajabpour-Miyandoab avait signalé fin octobre aux services de renseignements qu'il se "repliait sur lui-même" ces derniers temps, alors que son traitement psychiatrique avait été stoppé en avril, avec l'accord des médecins. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, a évoqué ce lundi matin un "ratage psychiatrique".