Automobiliste brûlé vif à Chatou : le suspect visé par une OQTF mis en examen et écroué

Le suspect de 37 ans a été mis en examen pour "tentative d'homicide" ce dimanche avant d'être incarcéré.
Automobiliste brûlé vif à Chatou : le suspect visé par une OQTF mis en examen et écroué
Illustration. (Jose Hernandez/Camera 51/shutterstock)
Par Stéphane Cazaux
Le lundi 13 février 2023 à 15:17 - MAJ lundi 13 février 2023 à 19:25

Le livreur âgé de 37 ans, Ali S., soupçonné d'avoir aspergé d'essence un homme et mis le feu, au cours d'un différend routier à Chatou (Yvelines) vendredi, a été mis en examen ce dimanche pour "tentative d'homicide" par un juge d'instruction avant d'être placé en détention provisoire a appris Actu17 auprès du parquet de Versailles.

Le suspect, de nationalité bangladaise, en situation irrégulière, faisait l'objet d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF) délivrée en février 2022 par la préfecture de Nanterre (Hauts-de-Seine) selon une source proche de l'affaire. Il était, en outre, visé par un mandat d'arrêt européen délivré par l'Espagne précise la procureure de la République, Maryvonne Caillibotte. Une fiche de recherche en lien avec une peine de trois ans de prison qu'il a purgée pour des faits de "violences avec arme".

«Grièvement brûlé, sur 20 à 25% du corps»

Cette tentative de meurtre s'est déroulée vendredi soir à l'angle des rues des Cormiers et du Lieutenant-Ricard. Le livreur à deux-roues franchit un "Stop" sans s'arrêter et manque d'être renversé par un automobiliste. Ce dernier fait part de son mécontentement et la situation s'envenime après quelques échanges. Le conducteur descend de sa voiture, tout comme son passager. Des coups auraient été échangés. Ali S. récupère un bidon d'essence dans son deux-roues et asperge l'un des deux hommes, le passager âgé de 29 ans, puis met le feu avec un briquet. La victime est brûlée vive.

Cette dernière a été prise en charge par les secours et évacuée à l'hôpital d'Instruction des Armées Percy, à Clamart (Hauts-de-Seine). L'homme est "grièvement brûlé, sur 20 à 25% du corps mais ses jours ne sont pas en danger", précise la magistrate. Il aurait notamment été brûlé au visage et pourrait conserver des marques à vie.

La sûreté départementale des Yvelines est en charge de ce dossier.