Le jeudi 14 novembre 2024 à 12:07
Mérick Mathoré, le militaire de 26 ans grièvement blessé lors d'une violente agression à la sortie d'une boîte de nuit de Besançon (Doubs), a succombé à ses blessures ce mercredi, a indiqué le parquet, confirmant une information de France 3. Son décès a été prononcé à 11h56. Hospitalisé au CHU de Besançon, ce militaire du 19e Régiment du génie de Besançon, originaire de Guadeloupe, se trouvait en état de mort cérébrale. Deux suspects ont été mis en examen et écroués, tandis qu'un troisième est recherché dans cette enquête.
Les faits se sont produits dans la nuit de jeudi à vendredi dernier, aux alentours de 03h50, sur le parking de l’établissement le QG Club, où la victime a été retrouvée inconsciente. Selon les premiers éléments de l’enquête, la victime aurait tenté de faire connaissance avec une jeune femme dans la discothèque, en lui demandant son numéro de téléphone à plusieurs reprises. Cette démarche, qualifiée par le procureur de "tentative de séduction", aurait déplu au petit ami de cette jeune femme, lequel est désormais recherché par les forces de l'ordre.
Les images de vidéosurveillance ont révélé une altercation violente entre le militaire et trois hommes. Au cours de cette rixe, la victime aurait été frappée alors qu’elle se tenait encore debout, ce qui l’aurait fait chuter lourdement en arrière sur le sol. "C'est cette chute qui a certainement entraîné des lésions cérébrales irréversibles", avait ajouté Étienne Manteaux lors d'une conférence de presse mardi. Les agresseurs ont ensuite continué à porter des coups à la victime, notamment au niveau de la tête, alors qu’elle était par terre.
C'est avec une tristesse infinie que nous apprenons la mort de Mérick Mathoré. Ce jeune militaire du 19e régiment du génie, basé à Besançon, avait été pris pour cible et frappé violemment en sortie de boite de nuit le 7 novembre dernier ... pic.twitter.com/XK0IsHPUQy
— Jordan Proust (@JordanRaiden) November 14, 2024
Une agression «particulièrement violente et injuste»
L'enquête, confiée au Service local de police judiciaire (SLPJ), a permis d'identifier trois suspects. Deux d’entre eux, âgés de 19 ans, ont été interpellés et placés en garde à vue. Ces derniers ont reconnu les faits, expliquant qu’ils avaient consommé de l’alcool durant la soirée, ce qui les aurait "totalement désinhibés". Lors de leur audition, ils ont affirmé que la victime s’était "mal comportée" envers la petite amie du troisième homme, en affirmant qu’"il aurait eu un comportement inadapté avec elle dans les toilettes". La jeune femme a contredit cette version, indiquant que le militaire s’était contenté de lui demander son numéro.
Les deux suspects ont été mis en examen pour "violences volontaires en réunion ayant entraîné une infirmité permanente" avant d'être placés en détention provisoire. Cette qualification va désormais être requalifiée suite au décès de la victime. Selon Étienne Manteaux, l’un des suspects avait déjà été condamné à six reprises, dont deux pour des violences aggravées. Le troisième agresseur, identifié comme étant le petit ami de la jeune femme, est toujours en fuite. Laurent Perraut, directeur interrégional de la police nationale du Doubs, a qualifié cette agression de "particulièrement violente et injuste", en assurant que "beaucoup de moyens" seraient déployés pour retrouver le suspect en fuite.